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Full text of "L'or potable qui guarit de tous maux"

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K v;3h i;0R 






QVI GVARIT 

DE TOVS h '^ 



B edi-é à k^granû Royne trcf^Chre- 
itkîine MARIE de MEDICIS 
Régente dêFraace. 

Mtemrate omnem hngmtem & ommm inir- 

PAR 
L^Kôuercnd Père Gabriel deCafèagnesdoétSEr 
en Théologie, Coniei lier & Atimol- 
nicr aii Roy , & Conuea- 
tucl û Auienoïi. 




^ TAMIS, ' ^ 

Chez Chari.es SEVESTRi^^tôSam» 
ïacques j émmt ies M athurias» 



IZ^. 



A HOSTRE TRES-SAINT PERE, 
4e Pape PavI cinquieime^fiirraoâT 
gramme de ion nom ^ ' fans rien ad- 
ioufter ne diminuer. 

CAMILLVS BVRGHESIVS. 
HIC ALMVS'SVB REGVLIS, 

■ AlrMpMermfmsfutatîs & slmmÂhAlmù, 
Tdcem orbi frdsns %Jg^l^ (knBs m& ejir, 

TuCMmllsdesmficUtuCéifîminomms, ■ 
Et {idem Pan mncda îwrs uns$. 

Au mefme tr es-S ainâ: P ee.e , 



lémm Prince neujî i^g^^^» 

Quê cet afniqmp^rpitùi:. 
Car fur tous autres d pajfe^ 
Etiemtmf^&'àsfAicî. 

' On lem'd a Uppérmce 

; Car la pâixfmtfon hon heun 
Et tout iufli en fi puiffame^ 
ïlmmntientieè loi%!hûrmûr. 



Au 



4 

: AumefmeSaiaâP^rc. 

Ydiffemi remfly iegrâcei:, 
S wtms autres pârfaîéi^ 
Qmde nom ^ iefiSf^ 
Les -plus parfaits ffrpajfesi 

Fuh qm tâfâmBe ardeur^ 
' Nûurrkiapâixaumonde^ 

TamHe eii fans féconde 
Mttojfhtlmgrânisiif, 

DE CASTAGNE fon 

tre^humbie'Seruiceur. 



A HENRY LE GRAND., 

Roy très. Chreftien . & trcs-vâku- 

reux^ en. fon viuanr. 

On mffdurêk aff^dr cesPùmfesfumhres, ^ 
Teîsfmoigmr Crad Ro^JelaFrace le dmih 
Tu ej%kfmfok$l qui la Imffe en tmehres. 
£ffa toyt^ &fm m, font dedans so cer€un\ 
llmluyrefieplm qmfssmomx&fêsïêrme$^ 
QueUe tette fûm toj j m ^mi Dm é_f 
alarmes^ 



s 

A i A G R A N D E R OYN E 

tres-ChKcfticnneM ARi ]^ Bi Mi« 
t>iciSy Régente, 

GrandeR aym ïlmAge^^S^emuatfôrîrét^ 
I>e toutes les V€fîtu : dsnt l'heure up ndjfdnce, 
FutfdtAUe AU bohe^r de mjire panure rancs:, 
Qmfdnsvmsfiift perdue enf leur s 0* en regret, 
%oyne de ^ui le tige efi hmfi & exrraiSi^ 
*I>Hplm grad^ac d» mme en terre&enfmfsacez 
Trinsejfe fans pareille k mfire cogndijfAnce, ^ 
O^ UperfeBUndênnâ le Âernur trait, 

Tsrmy tatds*vaffmx qmvamrendhferHkey 
%eceHe\cê Ubeur de mm fiihk exercice ^ 
Le don e^ précieux pour vùftre tJ^aj.ftJ. 

Ne lâmefprife':(^p.u^ faites en Voir lapreuHs, 
Et ieferay tdHfioiirs.ce^ ^ue vay proiefté 
^ mo»Roy &à vùhs quelque part que ms îreHUS- 

DE CASTAGNE, Ton très- 
humble fèmitcur. 




: que le Saxnct père Pape 
Tordre des vénérables Pères de iainct Domini- 
que célèbres prerchcurs.beniiTantktres-îllultie 
êc tres-Chreftîcnne maiibn dcsPrinces de Flo- 
rence, & lear très- noble lang &c race , diunt 

ideia 




,aul- 
ignes déplus 
grands tiltreî pour leurs grandeurs, vertus d: 
mcrites. A iii 



AV ROY LOVI*S TRES- 

Chreftien fils de HENRY le 
Grand» ^ 

Grand Roy duquel le îiom refomat fât ts monde^ 
Te promet "umghkë a niâlU ^.mrefecondey 
*Tcsam & t^ venu nom encordas Ufieur^ 
NûHmn verras îesfrpdtsfi-^r k barbare £mf ire. 
Je croy ^im^us iejhis 'Trophsts as prédire^ 
One tn ss es Frsnfêls ^uifiraleur vainqueur, 

DE CASTAGNE, Sontref- 
humble Aumolnier. 

A MONSEIGNEVR^ 
Monieigncur le Prince de Condé 

^ HENaY DE B0VKBuN:,&C. 

Çrand Trincs grad de mm aMifama^ teiayeux 
Fais voir k vn chacun a qmpent t en cour âge ^ 
Q^% forçant Us malksars ta ùmtrt îe f^Jfégs 
Cojrnmvn ^uirs Cefar en tanty & tant ds lieux» 

Tùn fif.ge é' tA vertH te rendent ghrisHX-: 
Car -puis qu: ienne ddns chacun te f dit hommags^ 
Tant dcperfsclims qui te rendent fi fage, 
Tefer&nt triompher par tout viliorietix. 

Tefohuienne qnvn isura Clfle 'SartaUffe^ 
Cherchant ton h'Orofcof^ des Afvres lapl^ce^ 
QyA bénins re cardaient janmjfAnce (^têtiidur: 
le se prédits qu^^enfmétprtsmmnte trauerfcs^ 
Chacun fadortrêit malgré fortune ddmrfe y 
Lfs mej chas p Aria craérne, & le haspardmmr, 

DE CASTAGNE» 



A L'ÎLLVSTRISSIME ET R.EVE- 
, rendiiTime Preht deiafaindcEglifc Ko^ 
mainej& Pair de France Monfèigneur CKar- 
ies du Balfac Eueiquc & Çont€ dcNoyon» 
grand th reforkr de la Sacrée & fàinde Cîia- 
peiie K^oyuile de Paris ,Conreiiier du Roy en 
fon Conleil PriuC:,& premier Confeiller de la 
Cour de Parlement dudit paris* 

ANAGKAÎiUE. ,. 

CHARLES DE BâLSâCSVESQVE DENOYON 

O quel fei de Dieu en ion Arche ça]>a% 
O que ta es entre tm$AymjiUe i^ 4dmr4H.e^, 
Mt^ué autre pafietir te jiiçjcomparMe^ 
^y^nt t ouf ours "vamcu des "vices les, cop^ts^ 
PreUtqmAtie7:^pen.ie_farttkenU Vrame^ 
Et qui eftes monté à cejuprem honneur 
:piutoflpArvosvertmquef4rhuméânhoheur 
* Queie me tien heureux dev&ftre cognoiffance, 
Vêus eftes mon Soteit de qui U àur^bfence^ 
Me^ijneobfcuriîé-co^p4gne de langueur - 
si bten que ieneptisauotr de ioyeou coeury 
Que quSd taypres de moyvojire douce frescce, 
Sms 'VQUS mon Md^cenu te le ày frmchementy 
U naurois/utfiftéicy fi longuement ^ 
Ceft voftre pieté a nut autre féconde^ 
£>uim4fdtîoutle bien que te puis poileieri 
^ufsi ie 'VOUS cognais pour le feul en ce mode^ 
Que foyme que t honore & qui me peut syder^ 

A iiii 



A LVY MESME% 

Patriarche îacoh , ' 
Patience de lob ^ 
Confiance tJîifachaèée» 
Autre fainâ Syrneon^^ 
iSejfet cS^ deuotiony . 
Te faiB ta renommée. 

TV, 

Quatrain 5 à luy mefmc* 

W4tron eu Us Prélats doluem irejjer les yeux, 
^ ntd autre fecoifeulfembUhle à toi mf/me 
Tu rmritrois bel ajîre auûirfeance aux cîeux^ 
Ouparmi lesmortels efire en i^honeurextreme, 

D E C A STA G N E, Ton trcshum- 
ble fcruiteur, & le moindre defcs* 
Vicaires gcnejaux» 



\A MONSEIGN£VIt^ 
MONSEIGNEVR LE CHANCELIER. 

^age(& grand SiUery deqmtmt^rké:^ 
Vot^fait mgnùijire à to^pQUf<un Autre ^rïjxide 
Bras droit de mfireR oy &* quiferue^d^ g^^d^» 
Vour conduire *vn chacun au train de t équité, 

'FSdnal des affiige%^> pcrt en aduerfne^ ^ 
Ôufhômeury lefçmoir^U'oertu prefde^ 
Terreur des vicieux , Ù^ qui tenex^ U bride^ 
Faifant 'viure ch4€un enpaix^^ liberté, 

Médecin de tefm ;. quand il efloit malade, 
ConfeiUetaduisélûrs de 'vojire amhaffade^ 
ChanceSierfiiamaisilenfutde ParfaîCl^ 

Parmyiegrad labeur quivous/mt &*CGpagns 
*Ayex^ àufoùuenir le Père de Cajîagne > • 
£tpreneç^de bocœur c'efrefent quihôt^faiSî» 

DE CASTAGNE. 



I o 

A MOHSEIGNE VR LE PRE- 
mier Prefîdent ^ Meffire AchiUes.dii 
Harlay. ^ 

^das de cet eéîat^ &* PrinceAjenerablis 
De ce Sacre Sénat y Loy viue de mon R oj^ 
Qui toufîours à hondroiiife tepofefur îoy^ 
Te la^at cegrmdfaixivn autre înfuporuUe, 

Sd9e&imleC4ton,tt4esimmîtable. 
On feMt bien admirer tes njertm j ^ tafoy^ 
Nonp4£ recheminer 5 dms le train de ta, loy^ 
Car 'un autre que toy nenpeut ejire capable^ 

Mm te crains prof aner tant ^tat demertM^ 
t>e mérite ^ ihonneur dont tu es reuefîu^ 
Tefre/entam ces vers indignes de ta^^oire^ 

si ta grande home nexcufe mon def mk- 
Mais fuis que la iufik.e eji de toy 5 il meféult 
Te prier (gr and Jîarlay)de mauoir en memme^ 

AD EVNDEM ILLVSTRIS- 
SÏMVM DV UAKLKY. 

Qui neque muneribtu^ precihm , nec 

flecliîur dquîii, 

Dimnoîlk re^mumine lujiitiam^ 

Tdk es &pYdfesfoluquenotans in omne% 

Qmfeâemiurisfmnàere iuYequea^. 

Haclùgme DemfacUt tefcaderefolm, 

Jujla potefi ]uflm reddere jtidicia. 

DE CÂSTAGNA. 



îï 



^ t^ GRANDE RQTNE 
tref- C hrejtîenne:> M arïs dfr M edîck^ mère \ 
du R.ûy^0^M ëgtnîe\ 

^ * Ardent dcfir , quant mon 
Seigneurie Grand fit> qu'il lîie 
mena Vers voftre Sacrce Maiefté^ 
pour vous faire auoir guerifon da 
mal des dents^alors ie vous reipon- 
dis fur voltre demandcj qu'il y auoit 
plufieurs fouuerains remedesj&cir- 
treautTçsî Or potable: Il fctfoaiia 
prefentvn qui dit qullne s'en faiibit 
point > auquel icrepliquay, que les 
célèbres docteurs 5 comme iainçè 
Thomas doâeurAngeîiquejAlbeit 
le grand 5 Raymond Lulle ^ & tant 
d'autres enauoientefciiptj &ena- 
uoient fâiâ: 5 comme aufsi le Sie^^ 
Beroalde de¥eruiiie;> ie Sieur Geor- 
ge Egliffem.fçauants dodeursPlii" 
loibplies 5 & à celle fin que voftre 
Maielté m voy e la preuue i ay baiiîé 
àmoîîfeigneur le Grand yne petite 



IZ 



phiolîe d or potable pour vous prc- 
fenter, âuecmesdilputes enLarin> 
, que ieveuxfouiïenir cotre tous ceux 
qui diront qu'ils ne s en peut faire^& 
leur donne aiiignation pourdiipu- 
ter en la preience de voitre Maieirc> 
Sêde mefsieurs lesDodeurs de la là- 
cree Sorbonne^ à tel iour & heure 

qu il vous plaira commander^à celle 
fin que la vérité ioit mieux cogneue: 
îl eft vray qui! y a des Médecins de 
trois fortes^- & parce que vous^com- 
me le Roy voiire Fils eu aoez des 
plus fçauants 5 & du premier ordre 

. qu on fçauroittrouuerj ils pourront 
dire àvoftreMaieité ce qui en cit. eo- 
îreTerreur de celuyqui difait le con- 
traire :.Câr fi Meisieurs les Méde- 
cins s'y fuffent trouuez prefents , ils 

^^n'euflent manqué de dire fur tel fub- 
ied^cequ'en ditle grandArnauîd de 
Vilîeneufue^&tous les autres. Età 
celle fin que les vertus fi rares &c 
llgnalees nefoientfuppHmees^i'ay 



- ï3 - . 
mis icy TOr Potable ou compofi-- 

tien diceluy> tant en Latin qu'en 

vers François , fuppliant tref-hum- 

. blement voftre Maieftéles rçeeuoir 

daufsibon cœur que ie les vous of- 

frejqui fuis à iamais> 



MADAME, 



tres-fidelle femitem 

DE CASTAGNE, 

^umojhm du M oy. 



AParisccacxv. 

Ndaembrc,ï<^ïo* 



'ifS.%&9ià*9:,S&&'^' 



4% 

A MONSEîGNEVR LE GRAND 



cires du Roy^Côièliler en fon Confeil d'£{lat 
&pnué3 Capitaine de cent hommes d*armef 
des Ordonnances de ia Majefté , premier 
Genrii-komme de là châbrc. Grand Èfoiyer 
âe FrinceGouiierneur,& lieutenant General . 
pour le Roy en Boîirgonne & B relTc. * 

La Frmce en a bien p en qulmus pMijfe efgMler^ 
Sien^isefon efi^tjûit vndës grands de ce msnde, : 
Et a peins en a il vn antre qmfesondey 
VojwshêlleveYm&j>rHden€4^Uf4rler^ 

litmds anji Seigneur nafdt efmerusiUer^ 
Ve Arranger tant q^e vous , ame vêftre fdemdei ; 
£,t puié dire vrayment qii*envoHê feùl îQUt akênde \ 
Ce quQTs peutÀefiYêT k vn grand CênféUer* 

Les eftatsfont gdrdés psr lei braues cuHrages^ i 
^infi qnHls font conduit s pisr le Confeildes^^S^ges^ '; 
jQ^ipremyent de loin les mal' heurs éiduenir^ 
CèbienpùHr cesdeuxpointsvoHS d@iî tonte laFra^ê • 
Outre drauôir encor amené de Florence, 
Celk qui a gardé nos heanx lis de ternir, 

DE CASTAGNE. 




A MONSEIGNEVR DE BE AVLIEV 

& deLong-jumeâu,'McfsireMartin.Riizéj 
Cheualier de FOrdrê du Roy^ graiid thre- 
forier des Ordres, Confeiiier de fa Maicfté 
en fesConfeiis d'Eftat & Priuc , Secrétaire 
de Tes commandements /Grand Maiftre fu- 
*p€r- intendant Se General lefoimateurdes ' 
Mises & Minières de France.» 

Bel Blirit ctmmx qui ns^veu des merueiJks^ 
M ech er chant iesfecfets ^ que h terre prodmâl^ 
CelmretedôîtkenfrefenterdefmjrmSiy 
IPuis me les i^mrans^ nen éturot quelesfueîlles» 
lln^fointdedi/coursjfourcharmerhsùreilles 
La filai 'vefiîe> cefi Tœil qui te cmdmâf^ 
\Avfï iâmakùmak il nefersdefîrmSîy 
P«0 que tu asfêufiéfesforcesnômfare'dles, 
^inp recogncijfant ton extrême hontes 
le me fuis fait âajït »fort de ta^ohnté^ 
Qm efi tmftours f ùnée atout œuure huahle: 

Fredoc en kmèpart GradBeauluu que tom^ 
Minore ce Uheur afn que ÏOrfotithle^ 
Soit tmumra^ decmx qui mdmtennet qnenon^ 

DE CASTAGNE, foa 
îrrfhumblc feruitcur. 



16 



A MONSEIGNEVR DE 

LomenyejConfeilIer du Rôy ea 
fon Confeil Priué &: d'Eftat^& Se- 
crétaire de fes ccrrimandements 
& Finances. * 

Que tobem iu^ement» îonfermce & tafoy 
T^om ap^oYîê afionnsur ofdjre Lomenycy 
Et combien ta 'venu s*ejî monjirée infinie^ 
J^ùur fûffeder le cœur de ce Monarque Roj^ '' 

Roy qui 4 feià ojejcupouy U:Brace&fouir toy 
I^om U gloire S4meùs ne fe ver^^t ternie^ 
Qui tmiait esprôuué Jeul & en CGm^^agmey 
CapaUedenauoirqueJes dejirspom Zoj^ ■ 

Tu mefèmhlejur tom ^Mement admirahlè^ 
Eî sncor en cepsincî du toutinecmparable^ 
Ve natio'îr en ton temps f^it njnfeui ennemy^ 

Cela fan ^oir affexjjuau deuâir de ta cBaro^e^ 
Tu t acquîtes énftque le Ciel grand & lara^e^ 
Qui fe montra chacun & iamais- k demy. 

DE CASTAGNE* 



A MONSIEVR SERVIN, 

ConfeillcrduRoy &fon Aduo- 
cat gênerai en fa Gour dcParle- 

ment dePariSj&c. 

B^rkquiies Ecrits contiens t$ut le /fauoir:, 
Quetonnomek bon drchparmy toute UFrace^ 
YnÇatonenvertu^Çkeron ieloijuence 
Ci^a^UdttûUt faire enfaifantfondeuoir» 

pha^e^reqmiéqmJefaiSfàtom^mr, 
Mt à qm'ce^rand Koj a commisfadeffènje^ 
Mncefèi:riSem^yUfm^€mkh4h$ncey 
I>fouçhM(m^fmeJgmrin)mUd3toi£i 

p'autrespremierquetâyonteudeUfiieme: 
Ontefléelûquens^fleim iexferience^ 
D'autresomefiéfromftsâre/iuà'eli Zôy^ 

Mais iufqmcyencofnjnfeulnetereffemhïe 
Carfçamt ^dtfert^exf^ert ^^propt enfembU^ 
Cesqualiie^J^ Sermn) n?4ffêniermtquÀ toy^ 

DE CASTAGNE* 



Ib; •*, , ; I . ï , , 



B 



A TRES-ILLVSTR^^^ 

tref-vertucufe Princefle ^ Madame 
Charlotte de Mont-morancyfiEe de 
Monfeigneur leConneftable 3 Con- 
tefle d^Auucr^ne > & d'Allés : fur fa 
trcP-grande vertu de patience.- 

Toy qmdeuùfsmûurirydedçukm'&trijîefli 
Te tremesfans tarir ^ mdade fans pire£e^ 
Ta Cmftance &tAFûy:,auect4gr4ndprud£ce 
Te rendent far U Loy Ja Fleur de patience* 

TonPere t*admne:/4fleur de quinte ejfence: 
I>e luy 04 emporté ton /en$&* ta prudence: 
Sa/fi^Jp ^fl sn toy : tu esfon mray Image-, 
Itttitam cûmrnonmy y fonfupreme courage, 

DE CASTAGNE, 
fon tref-humblejôc tref- 
obeiifant feruiteun 



19 





RERVM OMNIVM PRIN- 

àpium mat et m Philofophomm efi^ 
ndm Adam pm-tauit eam fecum de 
Paradifo vt extat infacriSy ÀltlJJimus 
Cream medicinam nojîram : Philo- 
. foùhivero noua prMefej^ Académie 
ignoranî: tllam. 

iP V D Italiam vltrâ mon- 
tes^ aîiquotpoft Thurinum 
■ leucia efFodi eledrumPhi- 
lofophorum materiam dico creto- 
fàm & nigricroceam quaevifcofa eft 
&: lubrica admodum butyri ipfaq^ 
quia laboriosè acquiritun habet pro 
fuse inuentionis iigno herbam fa- 
l^rni quse cradicatur &ineiusIoco 
poftquamfoffumeft reperitunh^c 
materîa rcrum omnium principium 
eft:Canftans partibus quinqueMer- 
curii & tribusSulphuris de qua fuit 



formatus Adam in Campo dama- 
ceno : hanc terram fiue Gummam 
&pius cum aqua nitida dilui vt eam 
àfordiBus emtindaremlotam^dfe- 
km dilTecaui: &tunc eratinftarpul- 
aeris traâatu facillimi : Diffecatam 
triui: &in balneo mariae locaui ad 
ignem vaporofum fn vafe apt^ ca- 
padtatis tertiavafis partevacua:aIio- 
quin materia quaetantopere extube- 
rat cxiliiffet : nihilque fuiffctperfe- 
âum: & infra dics quindecim diftïl- 
lâuit mercurius perlucidus fubru- 
beus : neqiie madefacien^: ponde- 
rans & beneponderansrquem optî- 
me claufum feruaui ^ terramque in 
fimdo boti^ derclidam rurfiim c5- 
triui: & in vafe terrco cappam vitr ea 
habentead fùblimandum coUocauî 
ad ignem in dies augendum &înfra 
dies quinquaginta fiiblimaui fîil- 
phùr rubicundifsimiim> &fic ger-"" 
men extradum habui^elementaque 
feparatâfûmpfi iftiusfulphuris par- 
tes très & mercurii partes quinque 
&amboibluu mifcuiin circulato- 



37 



rio adignem Cinerum & infra dics 
quadraginta quinque elemento ex- 
trahente de elcmento pcr digeiuo- 
nemnigredo apparaît. Poftea ignis 
afsiduitatc color cinericius: tuni ca- 
didus : tum igné vchementiori cro- 
ceus : Deiiique fangtrine draconis 
rubicundior : & eo noîi apparaît vî- 
tcrior. Puluerem iûum Inieraui eu 
tantûdem Solis ad rubeum autluo^ 
ad album tereadoipûm cumpul- 
uere fixo& realiter dlffoloendo cum 
mercurio prxdldo & vt artis eit de- 
çoquendo & venir mihi lapis bene- 
diâus contra omnes infirmitates> 
omnium corporum tamhominum 
quam metallorû cuius granû vnum 
fanât leproiliin> Sccentum merco- 
9 riiinfolemperfedifsimumconuer- 
tit&vtvidi;» commutauit. Et ante- 
quam inferauifsem pondus vnum 
decem lun^vt fom expertus in fo- 
lem Gonuertit* 

Hoc âcquifito puluerls lilios pe- 
Hedidi cxtraxi quintam cffentiam 

B vit 



quipuluis in hoc opère s^quantum 
ponderis depcrdit : Sed taiit^ virni-^ 
tis fit vt granum vnum fufficiat ad 
infinita quorumcunqueimperfedof 
rum in ibîem tranfmutanda , fed 
notândum eftqualitexnontantum 
vbi ïiipra hsecuîateria reperitur : fcd 
etiam extra muros Ronise Auinio- 
nis •Xutetia^Parifioxum& àlibi>qtii 
ergo Deum Opt. Max. ex corde xo- 
gaueritquotidie inueiîiet illajnmam 
2le eft qt|i dat iumentis efcam ipfo- 
rum & pullis coruorum inuocanti- 
biis eum : fi de que magis ergo de 
quo minus , cur non nobis filiis fiiis? 
immolcreamtillam {pecialiter pro 
nobis. Sipater totius confolationis 
qui confoiatur nos in omni tribula- 
tionenoftra, infirminatursebuma^ 
nx nunqiiid funt tribulati ? Sed pr^- 
têfi Medici quarti ordinis hoc igno- 
rant quia nunquam qusefiueruni: il- 
lam.IdeoâuditeGâllicè laudes dor 
mini.eiii ( Matriq, fu^ immaçukt^ 
wrgini) fit femper laus & gloriai» 
feculorum fccula Amen. 



^5 . , 
Gr^Bim quitte msmquë tamats: 

»AHXchof€sqnemnou$fromm^ 

Donnant à toute créature, 

W^ûtreme/ineiu^» aux Juments 

ynemfaliiblemurriture^ 

Tefmomg de te$fmts iugements* 

Mtquiaux petits du corbeau. 
Que la fain r endroit au tombeau, 
Vonneshcelefterofet. 
Quand ils timoquent par leurscTfs^ 
Quemonameenf&itdrroufee^ 
Commenfûht tefmoingsmes e/cris. 

DE CASTAGNE. 



Biiii 



4^ 

TKES'GKANDE exve- 

rimce àeï Or potable ^faîBe k 3Paris 
aux faux bourgs JainB Germain. 

AYant cfté vu Gentil-homme nom- 
mé monlieur du Lac abandonné à 
la mort par les Médecins qui iauoient 
iugé E tique & puîmoniqae de laage de 
quatorze ans : iceluy Sieur du Lac print 
la voyedeDieu cherchant par tout s'il 
fe pouuoit trouuer d'autres que lès m'e- 




[ permit quj 
vaperfonnage denoftre profeiSon qui 
luy enfeigna de faire de TOr potable 
pour fa guerifoHjce qu'il fift . & luy don- 
na trois cens efcus pour fon fecret : ^ 
par la grâce de Dieu iifutfi bien guery 
par U vertu dudid or-potable qu il re- 
tourna tout ioyeux> gras y beau & fain 
de tout fon corps auec lequel or-pota- 
ble il en a puis guery vne infinité de pcr- 
fonnes de pluneurs maladies j & aux 
femmes ilerlles,voirc aagées de cinquà- 
te cinq ans leur a fait auoir de beaux 
enfansj & rendues ieuneSj en vigueur; 
comme celles de vingt ans , qui eft cho- 
fe admirable , & très- véritable : carvn 



honnorabîe Citoyen de Paris tref-ver-^ 
tueux maiftre orteore s'il en y a en Fra- 
ce nommé monfieur Bourgeois lequel 
demeure audeuant TEglife fainâ Jac- 
ques de la Boucherie de la vilk de Paris> 
non feulement a veu ce quedejOTus^mais 
encores luy mefine a efteceluy qui a pu- 
rifié* tor & Emé les lingots pour faire le- 
did or-potable comme grand amy du- 
dit Sieur du Lac^ & meline encores de 
prefent ledit maiftre Bourgeois orfeure 
fufdiaLj fera voir cmq énfans d Vne fort 
honnorabieBourgeoife de ParisjlaqueP 
le àuoit efté mariée quatorze ans aùant 
que d'en auoir eu iamais aucun : & plu- 
fieurs autres fterïlles qui en enceu par le 
moyen dudit or-potable qu'elles ont eu 
& pris, auquel ï>i(tn par fa bonté luy à 
donné ccfte vertu &ror ce 5 & parce quç 
kdit or-potable guarit ii bien la goutt€? 
& le mal àcs dents, nous le mettrons en 
noftre autre iiàre intitule le Paradis tér^ 
reftre^à celle fin que les vertueux fça^ 
chent qu'il s'en peu faire de plufieursfor 
tes & façons ^ comme auifide rfauille ài 
Talc5& detotttes autres chofes fembla- 
blés qu^ontient tant difec3es:^ais elles 
font trevfaallcs à ceux qai en ont fâ 



Icience & Texperience > que Dieu par fa 
feule bonté nous adonnée auquel à ia- 
mais fbit honneur & gloire, &àlatres- 
SâcreeviergcMariefaMere 3 & à tous 
les Sâinâs & Saindes de Paradis. 
AMEN. 



DE C^ST\AGNE^ 



%At^moJhicr du Roy ^ 



DE LA NAISSANCE 

detOr^ & delo fcarg%|'Afino , oh 
hien de/charge l*Afne y &* delà goûte 
auecle mal des dents. 

AVrumgenerittuY in arems flmiorum &" 
inUpdibus 'vel toti Ufidi incorpora- 
tumyvelvtvenainipfii VOï fin s'engen- 
dre au fablon desïiuieres, & dedans les 
pierres comme Tonvoid au lapis lazuli:, 
àla pierre azurée bleue: voire Tay réduit 
enchauxviuevnegroffe moule de mou- 
Kn à moudre farine^&ray trouuée toute 
pleine de pallioles d*or du plus fin qu on 
{çàmoittïonvLCrdumJnfimamacedomx 
iefoffum(peffcfmuf: acex^m quatuor fo^ 
Hfarum g«ie ibi fmt âurum rmafci fex(imfeit. 



^7 
li m^îudim ammix fi âU pâraaânt qui! 

foit endurci par leibulphre de la terre la 
où la rofee^ki ciel mmbejlaqueile le So- 
leil auec ledit foulphre decuifent &la 
rendent fin Or : Nous prenonsiaditetcr 
re & en feparons ce qui eft tât précieux, 
ne direz vous pasj ôignorans 1 quil n'i a 
rien qui vaille ? Pourquoy doncques 
les Sages & içauants Médecins du pre- 
mier ordre font-ils préparer le lapis fa- 
zuli pour les médecines pour bien pur- 
ger qui eft vray e Mère nourrice ou Pcre 
deTOr eftant ladite pierre toute dorec 
ayansauifiplufieurs veines d'Or: Aue2S 
vous veu iamais aucun Apotiquaireen 
la préparant qui aye fcparc ledit or?non 
non 3 mais voitre ignorance faiô que ne 
comprenez point ïx telle vertu medeci- 
nale procède de ibr ou delapierre>mais 
que direz vous quand ie vous maintien- 
dray en tous lieux tant par dodrine que 
par tref affeuree expérience qu en lair 
mefme s engendre ôcfe cuit vn metaii 
par la force du monuement^ {Nam motus 
eficauft cal&rîsi ) que fait le feu contre ie 
froid extraordinaire par les grands & 
horribles tonnerres qui iettent lapicrre 
de foudre qui fouuent tue tant de gens 
$c d'animaux y & brife tant de beaux 



44- 
édifices : îenây veuplufieurs Ôrenay 
çncores toutes métalliques y aucunes 
comme marcafites d'or au dedan^: ôcles 
autres comme la pierre languinaire la-- 
quelle n eft autre chofe que metail de 
fenfi eft-cequevous mefme commei^ay 
veu ea donnez aux filles qui ont les pâl- 
ies couleurs , du fâffran de fer qu'autre- 
ment appeliez crocus marris , ôc auiïi 
vous en donnez àplufieurs autres per- 
fonnes pour des maladies y coaime ie 
feray apparoiftre par vos ordonnances 
ou rccipésJnauez vous doncques point 
de hôte ny de vergogne de voftre igno- 
rance? Rçfpondez moy en cecy, qui eft 
plus noble Toj ou le fercQui eft plus fàin 
au corps le fer ou lor > Si vous faites ma- 
ger le fer en vos médecines aux filles , & 
pauures malades ^ pourquoy vous mo- 
quez vous eniaprefencedeia Royne^ 
de rOr qui eft plus précieux , fi le fafran 
de fer eft bon: pourquoy non lefaffran 
^*Or? allez , vous ne fçâuriez faire ny 
ivn nyiautre: &ieveux quevous fça- 
chiezqueiauraypluftoû réduit lesfuf- 
dits métaux en faffran ^ & puis en eau 
potable que vous n aurez fai£t vn faux 
cmplaftrc de mafticq pour guarirle 



4f , -, 
mal des dcntsiequd ^c fcit: 4c rimM 
tout 3 mais pour lairc croire qiie cek ^ 
bon par imagination , & ce pendant Iç 
mal fe paife par autre voye^vous en por- 
tez vousmefme vn^ fi^fij viûe;»¥iue i*or 
potable pour tel maljvoyez voftreiiure 
appelé pandedarum cequi vousen dit 
êc comme i'or efl: treC-foauerain & tref- 
bon aux plus terribles maladies : le mal 
desdentsneft autre chofè que la Gout- 
te à la rcnuerfè: mettez voftre tefic en 
terre & lespieds en hault ^ & lors voftre 
mal des dents s appellera la goutte par- 
ce que le catharreôc defluxion dégoûte- 
rienbasj &;lorsquïIprent ibachcmigi 
dchaut cdi pour le grad chaut & froid 
extrbrdiimrcqu*auezeu , &fi foudain 
il n a eu Icloifir de dégoûter goûte à goii 
te en bâs:& qu'iifc foitietté fur les dëts, 
û'eft pas moins pour cela différente de- 
âuxion> vous n âuez iamais ouy dire le 
mcrcredy àcs Cendres : Memtnto homo 
qmapuluis es yC^ mpuluerem reuertens^ car 
par ce moyen vous auriez apris de ré- 
duire Por (duquel nous parions ) enfa 
première matière ;, ne tiendra qu a vous 
îes portes font toutes ouucrtes. Il en y a 
vn autre que pour le prefçnt ie ne nom- 
mcray fon nom qui a fait mourir vn ieu- 



^ 3 

nepreftredefainftPaulde Parisnepueu 

de môficurCarré auflî vehcrablc preftre 
de ladite Eglife, & la tué dans vingt 6c 
quatre heures qui n auoit aucune mala- 
4ie nyfiebure>âinsièulemeot quelque 
peu de côlique^&luy defroba vn remè- 
de ce quidam qui! auroit guery âllûftât 
qui eftoit vnpeude vin blanc, vn quar- 
tron de fiicre candy : 3c demy e once fel 
commun pour en faire vn cEftere^ auec 
yneonce de la Benedide confede, & 
ayant priuèce pauure preftre de fon fe- 
crct le fit mourir à rinftant : mais ce n eft 
pas le premier y nous auons le Roole de 
Çl\ifieur$ autres :,c*eft pourquoy leur 
îâiit faire rendre conte de toutes mala- 
dies qui ne feront mortelles ^ & les cha- 
ftier quandils feront ainfi mourir les 
gens.Ils ne fçauent(ccux dudit quatrieC 
me ordre ) iinon faire fèigner cinq ou fix 
fois voire pias : & lors cela eft certain 
qu il n'y a plus de vie au corpSa&par for- 
ce de leur faire fouffler au cul font fortir 
lame par la bouche : car alors la CafiSe, 
ny le Sené,ny Reubarbe ne peuuét eftre 
digérées par vn arbre fec , par vn corps 
mort qui a perdu tout fon fang par fai- 
gnées. Mais il y a toufiours des excirfes. 



31 
VQxcyfcargii r^yFMefchar^rAfiie,ÎIs 
difent pour fe couarïr ce qu'il leur pkifi, 
fc refouuenât du village des môntaignes 
de BoHognequis appelle defchargerAf 
ne, auffi s us peuuent fe defcharger fiir 
quelqu'vn ils n'y faillent pas comnie ils 
ont fait:ay ant fait faire cinq pertuis à vn 
honnorable gentil-homme nômé moa. 
ficur de Charbonnières fus vn genouil, 
& puis de rechef luy ayant trappâné& 
brisé le genoûil & rôpu les os : bien qu'il 
n y auoic aucun mal apresqu^ils Ibnt fait 
mourir fe font iQttczifcar^at^fmû^ont 
dit que ceux qui ne luy auoient donné 
quvnbaulme lequel fepeut manger & 
le pouuoit bien guarir s il euft eu patié- 
ce 5 font ceux là qui ont fait le mal* : non 
non c cftvous âutresquijauez efcorchc 

Vn fimple viUageoys payfan auquel 
Dieu a donné la cognoiffance dVne her 
be,a guaryàCharîieu Vautres lieux dr- 
conuoifins vne infinité de perfonnes tat 
de flux de fang mortel que fiebure pcfti- 
lentielle qui mouroient das ving quatre 
heures dudid mal : & vous ny vos fem-' 
blables( Qmrti Orënk ) n en auc2 iamaîs 
%cu gucrir yn feul, me&ae cnauez &iA 



49 
-mourir plus de cent mille. Dites moy 
doncques, fi vos quatre liures enLatin 
que port» peuuent guérir vn malade : 
oubieri vne rare expérience dVn autre 
<mifcra plus honuefte homme que vous 
le peut guérir^ furquoy ie dis que nul ne 
fe peult appeller médecin finon celuy 
quifçait guérir toutes maladies. Orle- 
ài&. villageois fçait ( par la grâce 'de 
Dieu) guerirtoutcs maladies : donqucs 
c eft luy qui cft le vray médecin, & par- 
tant contenez vous en vos termes & ne 
mefprifez point les hommes , car vous 
n'cftes que des hommes : &foyez rem- 
plis de charité^ & quittez 1 auarice ay- 
mant deD^lapieté. 

A DIEV- 




INNOMINEDOMINI 

NOSTRI lESV CHRISTIy 
AMEN. 

Contra ignorantiamlinguarumquaniâ 
ordinis Philojophorumpr^ren/orum 

. Ajferimus Aurum faubile ejjè: Em 
reale non imaginarium^ 

PROBATVR. 
^ Aurum cft rcfolubile in aquam , crgo 
Aurum eft pôtabile. 

Probatur antecedens» 
Omne rcfolubile in vaporem eft refoiu- 
bilcin aquam 5 Aurum cft refolubile 
in vaporem ergo Aurum eft rcfolu- 
bile in aquam. 

Maiorpater^ 
Mïmrfrobatm^ 
OmncCQmpofitum ex vapore, eft rc- 
folubile in vaporem » Aurum eft çom- 
pofitum ex vapore ^ ergo Aurum eft 
rcfolubile in v^pçrem. 

_:.....:: c 



Ex Ariftotele qupro. meteororum^êc 
iecundo iVIetaph'L vnum quodqucre- 

. foluimr inea exquibus componituf 
crgo omne compofitum ex vapore re- 
foluitur in vaporem. 

Frôhatur confequentia* 

A magis communi diftributo ad certum 
minus commune. 

Prûhatu^minor, 

Omne metailum eft compofitum ex va- 
pore Aurum eft metailum j crgo Aura 
cil compofitum ex vapore, 

Tfohaturmmorex ^nfi, 4. Metcoramm* 

Metallorû materia vapprcx exhalatio.» 

H^C VERA SVNT NON SO- 

lum quia probâbiiiaj Sed ex eo quod 
fitttidemcumvero. NaturaagitrPM- 
" lofophiis cc^nofcitjOpcrator de mon- 
ftrat : Demonftratione omnia pro- 
bantiir. 

I^Hod ^Uéêrù vBi^yâ^y fretU mhilinoîame ikéd» 
Jnnmis at ^narg Çrstiafiémméi deefi , 
Fâstihi quéifmnmcfummHmviniraremmA» 



\4lUtxfemmtiaorënm4^ ëj^olu-^ 

nom *Ami fotMlM^ 

Auri fâbri quotidie diflbluûnt aumm^ 

inaquis quando folutum eft txmc eft 

potabiIe,poftfeparationê vero aqu^ 

h^iuimodiac abîutionem&exfxcca- 

tionem fiqais calcem Solis praediâi 

inaquam magnivegetabilis poiue- 

rit cito calcem illam diffolutam , & 

potâbilem habebit : Qui autem rcr^ 

quaterue id egerit^ Lapidem praecio- 

fum contra morbum caducum icro- 

faIâS3Cancrum:»podagram ^ quar- 

^lanam ^ morbum ncapolitanum>&c. 

"Eabcbit. 

^li& modo* * 
Omnemetaîlum conuertiturinMcrcu- 
rium Aurum eft metâllum, ergoAu- 
rum<:oniiertitur inmercurium. 
OmnisMercurius côuertitur in aquasi 

omnis aqua eft potabilis. 
Mercurius àuri conucrfus in aquam eft 
potabiiis ergo mercurius auri con- 
ucrfiis 3 &c. 

Omnis t^frcuHm^Hdndê difiâUtary 
%edd$t fiéam A^Hàm^ . ^ 

^J^ercHrius %/iuri di^Ulatun 

C ii 



3^ 

OmnisdiJiiUdtîôeJia^uaùouiths 

pîjiiilam Mercurij Sdts ejlaqua^ 
Ergaaqua Solaris eji poîâbilis» 

. hYRVU POTABILE. 

Recipe crgo in nominc Domini nofiri 
lefu Chriiii Auri purifsimi calcinati vn- 
cizm vnam 5 Amm vegetabilis vncias 
feptcm ,pone ad circuiandum inPeli- 
caûo donec colorctur. Demun fepara 
vegetabiicm coloratum ^ & cum alio 
nouo fac vt fupra quantum fuficit > &: 
habcbis aurum potabilc:Solûm fine ali- 
quâ mixtione poli feparationein vege- 
tabilis iîf^balneo MarisB quare decdqua-» 
turin lUïïiciente quantitate a^qiue prae- 
ciâaî vt eft artis doncc dijOToluacur coo- 
pérante Chrifto fuprâemo optimo maxi- 
mo contra infanabilia & deplorata om- 
nis generis externa > & interna mala cuî 
Dco fit femper bencdiétio ^ & clari— 
tas êcù^mm & gratiarum a&io ho- 
iior^ 6c virtus j à: fbrtitudo in fccuia 
fecdorum, 

^ AMEN- 



î ^'^ 

Declaratiô Ma^fierij. 
Cl quis optât Arcanura Deim pateum 
^pœnitcntise incendatur m quo lapis 
nofterbencdidus repericur. NamMer- 
curius ex omnibus rébus extrahitur qui 
autemtotum dicitnihilexcludit: Sier- 
gocî? omnibus rébus. Rcçipe Mer eu- 
rium nobiiifsimum quia quod per faper 
abundantiam dicitur vni SoH conuenit. 
Ideo fi qds fcit modum ( qui vnicus eft) 
Inputeum pœnicentise defcenditur atqj 
ibi inçenditur qui defcendit is per pra- 
xim huiufmodi arcanum dei abfquedu- 
bioobtînebit exfententiaveriPhilofo- 
phi.Modum autem fcire hoc opushic la- 
bor eft.Inueftigâtiodiificilis attamen in- 
uenta f aciHs 5 Mémento itaqu^ hominé 
effe nobiliisimam creaturam in compo* 
fitione tçrr^ quam vnquam Deus créa- 
rit m quo funt quatuor elementa pro- 
portionat a p er naturam : Ex taii mercu- 
rialitasfeuvitriolitâs qu^ nihilomnino 
conftat producitur arte ex fua minera^ 
Arte fi quîdem eîficere potes vt appa- 
reat manifeftet que hune lapidé abfcon? 
fumquem dicunt arcanum Dei: hanç 
remvnâpurificalâua infuoliquoredo^ 
' necâlbefcattam fapienter fermenta & 
itahâbesfiimmam, 

fcAVS DEO. CM 



ICy font les fuididesdiipures Latines 
& Or Potable en langue Françoife a- 
uecplufieurs grands fecrets de nature 
pour la fantè des corps humains auec 
ieiquels i ay guery pluiîeurs Seigneurs 
& Gentils- hommes qui eftoient aban- 
donnez à la mort par les MedecinS;, ain- 
fiquedeiesr propre main ^fignature 
ont attefté & certifié comme cy après 
ièraveuau iong>&plufieurs autres qui 
en telle extrémité ont prié pour auoir 
fecourSa comme font les bons voifins 
ivnraurre: & tous ont efté guéris par 
la grâce de Dieu & de fcs fouuerains re-r 
mcdes qu il iuy a pieu nous donner,au- 
quel foit honneur louange & gloire à 
iamais. 

L'OR^POTABLE EN FRANÇOIS, 
ET X A PIERÏIE PHILOSOPHALE. 

T *0%jPoîaMe eftfi vray qu e Idveritsmefme, 
1 / Kt i es finis ig^or ans d'vneigmrançe extrême 
Le font imaginaire: Stponrlmr faire voir, 
Qj£il efl c^ qn'ilfipeu uil leur conaiem/f auoir, 
jQjtsl'OrfepeHtrefo4tdre en eau pure & liquide^ 
\Ainfipar c&nfeqHent on boira lOr hhmide. 

'Tlus encor ce quipensfi refiudre en vapeur^ 
Se doit refondre en eait ^ceft argument eftfeur. 
Il or dément en vapeur ydonctarfe pourra rendra 
En eanvray Blixir qtiùnpent boire &C0prendre^ 



.5^ 

La preme (n efi icy^ cat tûHtcorp^c»mp$se^ , 
^evapetêrferendraenvapearâi^fosé, 
L' or efi f m de vapeur J' or donc fe peut refondre^ 
EncQr^s envapeuTyé' dçvâpear en pondre. 
C'ejt ce grand Arifou,^ qy,i la vérité^ 
Fournifl cefie raifon enfaftnc£rité^ 
Tout carpsfepsHt refondre en U matière & chofe^ 
QnidefQn fjamrel 1^ engendre & U compofe^ 
Ce qHi donc efi hAfiyparcertamevapsur^ ^^ 

Se rejonlt en vapenr cefl axiome efifenr^ 
Ainfipar confiqaent V or Ce pourra réduire^ 
En vapeur comm' il f Ht comme ie vien de dire. 
Car ce qtion difirthne an plus commun, de tous^ 
Anmoins commun anjfi fe donne a tous les coups. 

Et fi queli^iivn encor l*oz,e tenir en do ttte^ 
Je le veuxjHplier doncement qiiil n^efcoKtsi 
Car ielepreHPte0cor ainfi^neteut met ail, 
Or^ & iè/irgeni^é' Cniarc &toHS en gênerai ^ 
Sont faits dvne vapeur^donqHes l'Or metaUiqu$ 
Efi fai^ dvne,i>ap€Hr : car ce do^e chimiqne^ 
T>it que detoHS métaux la matière efi vapeur^ 
Oh exhalation de nature l'humeur* 

Cecy efi donc tref-vray non feulement pour efire 
^rokahle eommilefi^ mais encor pour paroifire^ 
Lamefme vérité y la nature le faiShy 
Le Do^e^hUêfophe &Jevoit ^ lefçait^ 
Lefage Operateur U monfire kfafcience^ 
Q£on ne peut mettre en doHte^efiant expérience* 

VOrfehure tous les loars ^ffou It dedas fes emx 
Ce metail pur & net %py de totu les met aux ^ 
Quand donc il efi difioult nefi il pas Orpotakky 
Mais quand il efi laué (^feché comme fahU 
Separideçsfic ean^mette^Uainfi en chaux, 
^ * C iiii 



4 
'DedmstéAk^^nifurpjijfë en vertu toutes emx^ 
Cefte chaux fi rendra liqmàe & fiparfai^e^ 
QHepQHT Ubien louer tome langne efimuetîej 
Et ^iî^faira ceUj?ar trois ou quatre fois ^ 
Il aura Dieu aydant^ & enbienpeu de mois. 
Cefie pierre qui peut guérir U maladie^ 
Qj£inGUYAble ton tiemjespouxja ladrerie y 
Le mal CaducAa Çoutte^^ polir comme vn œuf^ 
V homme U plus perdu, & le rendre tout neuf. 



AVX LECTEVRS. 

IE mett au iour et liuret de bonne 
foyj mon vœu m y oblige , m^ pro- 
feflîon le monftreenfainftMatthieu 
dmefme Chapitre > îàoùfft comman- 
dé auxEccIefiaftiques d aller guérir tous 
languiffans & malades, le Sauueur du 
monde la commandé pour exercer les 
œuuresdemifericordé, mes adions le 
tefinoignentj nçn en qualité de Méde- 
cin^ (qualité queThonore:) ains en cha- 
rité comme font les bons voifins les vns 
enuers les autres Tecourant mon pro- 
chain, &pourfuy oifiueté, tous deux 
félon le commandement de Dieu, ie ne 
prens point lefalaire ny les confultatiôs 
des meiSeurs de telle faculté, moins me 
quâUfie de leur eftat & vacation, &ne 



4ï 

crains qu on me puilFe taxer d'ambition 
ny d'auarice y en cecy donc ie ne fay 
tort à perfonne 5 feulement ic pare aux 
coups de la calomnia» & manifefte la 
gloire de Dieu qui a departy aux jfiens 
fes grâces en la cognoiflance des fecrets 
qui feront voir Terreur des ignorans^, ac 
la vérité à ceux qui la défirent. De Paris 
ce xxv.de Feburier^i^ n. 

DE CASTAGNE, 
, Aumofnier du Roy. 



Tous les fecrets feront mis cy 
après àUfinderinuentaire desSei- 
gneurSj Gentils-hommes^ & autres 
qui ont elle gucris après auoir efté 
abandonnez à la mort par les M^* 
decins. 




INVENTMR^JOES SEIGNEVRS 
& Gentih-^fiommes qui om prié U Père de 
Cafidgae^JD^oSleuren Théologie, Confetllev 
^ uiumojhier du Roy ^ de leu? donner fe- 
cmrsfoi^ les guérir lors qu'ds ont efiéabâa^ 
donex^à kmortjsrles Médecins^ 

E Premier eft le Seigneur tres-illu-. 

f ftre Baron deGamiliac^deBcaufort 
Seigneur delaBarge lequel par vne lon- 
gue fiebure continue eftantdeuenu tout 
iâulne& enflé, & abandonné de tous ^ 
lediâ: de Caftagne îauroit guery dans 
huiâ iours à la prière de Monfieur de 
Iar0yè Seigneur de faind Martin delà 
Plaigne , qui ices fins luy donna deux 
cbaïaulipour le conduire audid Sei~ 
gneur dcCanilliacibn beau frère:, ainfi 
qu'il âttcfte par fa lettre ainfi âgnée de 
Beaufort. 

DEBEAVFORT. 



43 

Le fécond eft le Seigneur de Viafpre 
& deCharantoncâu Lieutenant gênerai 
pour le Ro,y de T Artillerie en Champai- 
gne 5 lequel ayant efté abandpnné à la 
mort par les Médecins j. parce que tout 
ce quiimangeoitillevomiflbita&nefaî- 
foitrien par le bas finon au fang & de 
Teau noire > n ayant plus que la peau& 
les ospar vne fi grande maladie^ dont 
les Médecins ( qui fiircntiept)le iuge- 
rent d'auoir vn vulcere dans le corps 5 & 
lediddeGaftagne iugeaque celtoitle 
mal de Miftrerc met , qui eft que les boy- 
aux font relifez enfemble & que rien ne 
pafleenbas: Sclatref-bienguaryauec 
iovi. Or-potable 5 ^ pouidres'cordfailes» 
corne de fa propre main le teftifie ainfi 
ledid Seigneur de Viafpre, comme il 
s enfuit à fon ori^^inal. 



*o* 



fayvsedeladiSlepôulire Cordiale^ en a^ 
encores^ dont se m en trouue bien grâces k Visu: 
Et ay ejieo-ueryfâr tediSi Sieur de Caflagne de 
nMfuf-diéîemdadie^dunîie certifie ^Jïre nje^ 
tttable)f4iSl k Paris ce quntriefme ^oufl^Mil 
fix cens dix. ^infifigné^ farlediâi Seigneur 
deVial^re^ 

DE PETREMOL. 



44, 
Lt Certificat delà ma'm prùpre de Mmfîeur 
V^Orkans^ eji comme s enfuit* 

ïe fouf-figné Confeiller du Roy&threfb- 
rier ^ & garde General de T Artillerie Se 
Munitiôs de France^ certifie à tous qu'il 
appartiédra auoir vsé en mes maladies, 
comme le fais encores d Vue pouldre & 
autres receptes que ma baillé monfieur 
Çaftâgneidequcy ie me trouue fort biê^ 
en foy dequoy i ay efcript &fignéle 
prefent certificat de ma main à Paris^ ce 
dnquiefme iour d'Aouft^Mil fixcensdix. 

* - . 
—^^ — = . -. — - — „ 

X^e Certificat de U propre 7nmn de tJ^ionJïenr de 
SanQYny Gêntil-hifmmeordinasrs du. %oy , #i| 
ainfi comme fenfmt, 

le fous-iîgné Certifie que la pouldre de Père 
Caftagne ma guarjr apresDieu delaplas grade 
maiadie daranc vne année toute entiercjoules 
Médecins ne fçauoictplus que mefaire,&:m a 
poiécdelaifsé & abadôné, & en leur cofulcatio 
mauoicnî lugéEtiqaeBc Paralytique corne tout 
chacanfçaitafans raille autres maux que faupis 
çhofe véritable. Faiâ: à Paris le prefent ccrtifi- 
çac^ce feptiefine A ouft. Mil fîx cçns dix, 

DE SAVORNY. 



idîteputun de Monjimfï^gmt 5 âfi 
Madame laMarefchallsdeTamms 

le Hugues Glerget fbubsfigné Procu- 
reur en Cour de LangreSj certifie êc at- 
tefte que depuis l'année quatre vingts 
dixfeptiufques àhuy ilne s'eftpafségue 
res d'années que ie n ay e fait vn voyage 
en ceftc ville de Paris pour les affaires 
de Madame la Marefçhalle de Tauanes 
efquels voyages Tay confuké aux Mé- 
decins de cefte ville de Paris pour vne 
maladie que i auois, que ie iugeois eftrc 
vne pierre aux reins , eux de mefme vne 
autre en la veifie^dautant que 1 auois vn 
Êruflemët dereins^Sc que ie ne pouuois 
vriner que goiitte à goutte : dequoy ief- 
dids Médecins ne m'ont fçeu bailler re- 
mède qui m aye peu guery5& en 1 année 
prccedcte en Décembre madite Dame 
la Marefchale defîrant ma fanté ma fait 
penfer par leSieur Caftagnequi ne m'a 
baillé que des pouldres cordialles dans 
du vin blanc accommodé comme il le 
fçauoit bic^de telle ione que ie fuis gue- 
ry du mai dcsiréns , l'efquels i ay âpre- 
fcnt frais , & ils me brufloient à caufc de 
la pierre dclavçffic j fi bien que ie ne 



4^ 
lents plus de mal de reins , & fi ie tf ay 

nulle difncuké d^vrinejdefaçonquau 

liea de dix ou douze fois que i Vrinois le 

matin, ienVrine qu vne feule fois. De 

plus ma femme eftat icy depuis fix mois, 

queie iauois mâdeepour fe faire penfer 

d'vne maladie qui la fuîfoquoit:, auiïi t oft 

qu elle auoit prins vue médecine elle 

eftoiî trois mois en tel cftat qu'elle crioit 

qu elle eftouffoir,leditSieur deCaftagne 

luy a donne à manger dVne poudre3 à la 

troifiéfme prilc a efté entieremét guérie: 

il y a cinq mois qu elle eft icy , Ôc depuis 

Icfdites prinfesn a eu aucû mal : de moy 

il y a plus dehuid mois que ie ne fens 

plus de douleurs dont i cftois affligé,dc- 

quoy ieloùeDieuduquel^&duditSieur 

deCaftagne ic tiens la viei& ma fai£t ce 

que ie certifie & ainfi ie Taffirmc pour 

eftre la vérité. Faid à Paris le fcpticTme 

d'Aouftj Mil fix cens & dix. 

CLERGET. 

^ttefiattônie Monfieurdu Boys, Secreuke 

de la mat f on du Roy, 

le Henry duBoys^Sieur d'Hautecom- 

be eftant à la Roy ne , & Commis de 

Monfeigneur de LomcnieiConfeiller & 

Secrétaire d'EftâC, Certifie à tous qu'il 

appartiendra que les pouldres que ma 



47 
donné Monfieur l'Abbé de Caftagne, 
CoRiciUer & Aumofnier du Roy^ m ont 
faid très-bien , & m ont gucry ^ en vne 
indifpofition que i auois. Faidcc qua- 
triefme d'Aouft ^ Miife cens dix. 

* . DV BOYS. 

iAttejlMtion du Iteuereni ^ere HomriuSj, 

Theoio^en prédicateur ConaenîueL 
Le Rcueréd PereHonorius profeffeur 
en fâinâe Théologie j Prédicateur de 
ibrdre des* vénérables Pères Conuen- 
tueisdeSaind François ^eftant à Paris 
pour le feruice de fa Maiefté en affaires 
defonordre^ il aveu & parlé plufieurs 
fois àvn icune efcolier qui auoit perdu la 
veuë & luy ayant demande comment 
eft-ceque Dieu luy auoit faiâ la grâce 
de la rccouurer ^ luy auroit refponda 
que le Reuerend Père Caftagne lauoîc 
guery, qui eft la plus belle ciire que ia- 
mais le Reucrend père Honorius did 
auoir veu> & parce que ledia Reuerend 
père Honorius veut que cecy ne foit 
caché i a voulu figner de fa main pro- 
pre. 

F. HONORIVS. 



48 

^tteflation deMonfieuv dn Molin Oncle 
de Madame la Nounce du Roy 
Louis Régnant , 

ci 

le Claude du Molin Sieur de laGran- 
ge^Commiifaire ordinaire en rArtiîleriê 
de France 3 Certifie à tous quHappar- 
ticndra,qu âpres auoir demeuré plus de 
(Quatorze mois mabde de tous mes ma- 
brcS:, & fignamment des iambes & cuif- 
ks qui me faifoient de telles & fi extrê- 
mes douleurs que ie ne pouuois repofer 
jiy iournyjiuidjcrîans inçeflamment^ 
ne m ayant peu gucrir ny fçeu rien faire 
lesMedecins quci ay recherché en cefte 
. ville de Paris pour me tirer de cefte lan- 
gueur à tout le moins receuoir quelque 
allégement en mon mal;, i'aurois efté ad. 
uerty parvn de mes meilleurs arnys le 
Sieur d'Orléans ^ Confeillerdu Roy& 
garde General à^s munitions de FArtil- 
lerie de France ^ que en cefte ville eftoic 
vn homme d'Eglife nommé Monfieur de 
Caftâgne lequel audit traidé ledit fieur 
d'Orléans en fa maladie , dont il s*eftoit 
^extrêmement bien trouué & eftoit gue- 
ry : vers lequel ledid fieur dorleans me 
condûict à l'hoftei de Luxembourg ou 
eftoitlogélediâ: Sieur de Caftâgne ^ & 



4^ 
deiuy & de fbft oidonnance par efcrit 
vsé de pouldres cordiales & autres dro- 
gues que i'ay prinfes chez le Sxeur de 
CambraxApotiquaire auxFauxbourgs 
faind Germain > &r€cçgnois de vérité 
que moy ennantia grâce de D'wn^Sc i'af 
fiftencedudiâ Sieur Caftagne^iay efté 
reftitué en pleine fanté &dilpoft comme 
au parauant ma maladie j en tefmoinde 
quoy i*ây figné & efcrit la presête de ma 
mainjle treziefme Aouft^Mil fix ces dix» 
«aV MOLIN. 

^tteftution de Manfleurde ChatSun Prê* 
ftffeur en Miâecim tr^Cveytueux. 

le fous-figné Profeffeur enMcdecine, 
habitant à Paris dans leCoUegedeBon-. 
court 3 certifie que Monfieur Gaftagne 
m'a prié d âUer^ificer & guérir piufieurs 
malades attendu qu'il ne faid profeflioa 
que de Doâeur euTheologie > & Au- 
mofiiier du Roy^ & ne pouuant vâcquer 
à autre profefSon bien qu'il ay e k fcien- 
ce de piufieurs grandes eilènces de tous" 
les minéraux ^ végétaux 3 &: animaux^ 
voire lextraction de TOr potable qui eft 
tres-fouueraine médecine, pour guérir 
toutes maladies: fi eft- ce quil ne s'en 
veut point fcruîr par tout le mprldej ains 

D 



feulement pour quelques Gens amys ou 
bien pour quelques pauures gens qui 
11 oot pas gras jnoyens pour fe fouiâger. 
Cejft pourquoy m*^ânt priê^omtne dit 
eflU^ay guery parfon moyen^ defes mer 
decines SepreceptesynTeinturier nom- 
mé maiftre Coron demeurant au deûât 
des lacobins qui eftoit ailigé d'yne ma- 
ladie tref^dangereufecommeil îeimoi- 
gnera dans quatre iours. Plusvn autre 
qui le tient au préside la porte de Buffi 
aux fauxbourgs ^e ûindGermain^nom- 
me maiftre Symon Luilier abaridonné 
desMedeciES>&plufieu|Sâutres pauures 
perfonnessdefquelies ie me fuis fibien 
acquitté:» inftrulet par ledit de Caftagne 
qu il n'y aperlbnne quife puiife plaindre 
tant de ma diligence j que des poul- 
dres excellentes que ma données ledi^fl 
Caftagne ^ aiTeurant & refm oignant par 
laprefente toutes les chofes cy deflus 
dideS;) &pîuueurs autres touchant le^ 
' cures dudiâ> me fuis figné. 

CHAILLAN. 

JE/crh en Uprefence ds M onfïeur deVeruiflâ 

célèbre douleur M eiccinJDc M onfieur de Ch^ 

^arUnges^ ^d§ M onfieur Carme prejire, 

BeroaldeVeruiile. D. Chauarlanges.Carmev 

Preftrc, prerenisàladideAtceftation. ' ' 



é/itteflmén de Monfieur de ChkueAknges 
:- froçhetHofieldeLùrritine^ 

. le iôus-figné certifie que .Monfîeur 
Caftagné>Confeiller& âumofnier orsdi*- 
naire du Roys m a^ après la grâce & affi- 
ftance de Dieu^ premier Médecin àts 
hommes 3 guery û*vn mai incurable fur 
les membres : aux genoux , ïambes , &: 
cheuiUes despieds^que les médecins ne 
m auoiét fceu guarir^à prefent aucc lai- 
dc de ce bô DieUiêc du vénérable Pcre> 
ie me porte biê^ & pour tous reme des ic 
nay pris que de fa ppuldre ordinaire^ 
& d vnc eau Ôc quelques tablettes quU 
ma ordonné ^^ loué foit Dieu & luy : Fait 
à Paris le vingtiefme lour de luillet, Mii 
fixcensdix. CHAFARLANGES, 

^ ttejîationde monfiux G^ard di ChaiHan^ 
frâfejje$tr m Medscim* 

le fous-ligné Gafpard de Chaillan pro- 
feffeur cnMedecinc^goiîuerneur des fils 
de Monfeigneur de Lertiuizan Conte 
de BoifeçnCheualier de Tordre duPvOy^ 
certifié par la prefente^ auoir vsé de cer- 
tains medicamens tant pour moy, mes 
difciples^amysj&autres de ma cognoif- 
fancejefquels ont guery les maladesfur 

D ii 



5^ 
kK^uelsieksay appliquez 3 &depeiir 

que CCS âiuHîs&neceflair es remèdes ne 

foiaitxïiefpiifez par quelques ennemis 

éuR. P. GaftagaeDoâeur cnfâinâe 

Th^ogie, & Âumo&ier duRoyj^ray 

cicrit la pr^fente : partie pour remercier 

lebon Pcre qui me les a donnez, partie 

â^ffipéur nem€ monârer ingrat de fa 

vertu,& defquels^ncores que Médecin 

ie dcfirc guérir mes amiSjne recognoif- 

ftnt rien en euxqui ne ibit pour le bien 

dcsmaladesjfittdce ciaquiefme Septé- 

bre 5 Milfîxcens dix. 

CHMLLAN. 

\AtteflAtîon de monfièm du fUx^ 3 maigre 
d'hifleid^ MonfHgm^iJr dePif^u^ Con- 
feïUer du R oy en [es confetls i£jiat 
- 1t^ Prmé^ &* Secre-- 
taire descomman-- 
démens de fa 
Majefié, 
le-foubs-figné maiftre d'Hollel de 
Monfeigneur dePysiEv> Confeiller 
du Roy en fes Confeils Priué & dEftar, 
^Secrétaire desCommandemens de fa 
Maiefté ^ Certifie que me retrouuant au 
IJd fort maiadc 4'v0C defluxion &ca- 



53 
tharre qui m'eftok tombe farine efpau 
le qui me faiipit crier iour& nuid ^e grâ, 
de douleur / ie fis prier Monfiear^de 
Caftagne Aumofnier du Roy>me venir 
voir lequel parla grâce de Dieu 5 me& 
guarir incontinent 3 6c me donna vne 
boifte de pouldres cordiales pour me 
dçfcharger ôr nettoyer defdites dèfiu- 
xions 3 de laquelle me fuis fort bic treu^. 
ué 3 & en ay vsé plufieurs fois après mz 
guarifon ^qiiimafaid toufiours grand 
bien^en foy de vérité ay figné la prefen- 
te^ à Paris cedixiefme d'Aouft^ Mil llx 
censdix* " 

D V FLOZ. 

^ia Fontaine de Cfireftimté^ &* miroir des 
Catholiques^ Mùnfeigmurumfeigmm : 
ZeDucdeMayenne^Frince 
tref-ChrejUeny^c^ 
Quand Ivn de vos Capitaines 3 nom-- 
me Monfieur delà Patriere ^ tret- ver- 
tueux & digne de v^i&^Q fcruice 3 me cô- 
duitàfonlogis à la place Mj^ubert^me 
pria de fbuper aucc luy^pour puis me 
conduire à wAre AltelîcScreniffime3& 
tref-Chreftienne, ieay ftiUis points & 
vous trouuayà voftre P^kis ruefainô 

D iii_ 



54 
Anthome auec Madame la DuchejEie 
voftre'feînme, accôpagnez^de piiukurs 
Seigneurs & Gentils- homèi es, iàoùil 
vous pleut me faire donner du papier & 
de i ancre pour efcrire mon opinion fur 
ce que la goutte qui vous opprefloic fuft 
cfuanouye ti ie le pouuois faire : alors ie 
vous'reipondis ( Monfeigneur) que le 
Sieur Droynreceueur General delà Ga 
belle iuriariuiere de i'Arcenal voftrc 
voifin&trethumble ieruiteur auoit eflé, 
guarydudit mai par moy dâs trois iours^ 
lequel au parauantauoit demeuré tout 
vn an entier tourmenté dudict malj & 
cnuirô quatre mois fans fe pouuoir bou- 
ger ny cheminer 5 & ie vous promis de 
vous r'aireapporrer d vn baûlme q^i e~ 
ftoit faid du fel de faulge 3 & d'huiile de 
fel commun que nous mangeons à table 
meflezauecTvnguent rozat de Meluéj 
à la charge que vous viuriez comme ie 
vous dirois: ce que ievous mis paref- 
critj ayant le fufdiâ:*papier& ancre en 
voftre prefcnce , & le lendemain par 
maiftre Pierre Meiet ie le vous feis ap* 
portera voftre chambre^ ôc^àuant le dô- 
nerâ vn de vo^Gcntils-hommes^ie pris 
yn plain cuElcret par bouebe-pour Tho-- 



neur & reuerence que le vous dois^ tant 
pour vos tref-grands mérites 3 que du 
ëeuoir que tous L?s Chrefties- VQUS doi- 
uent^poureftre la feule occafion delà 
deuotion & Foy tref-Chreftienne Ôcçô- 
uerfion du feu leGf and RoyHenry mon * 
maiftre que Dieu abfokejdont à iâmais 
ie vous en demeure efelaue & tref-obli- 
gé:&parceque ie ne vous donnay. point 
lefccrecpareflrirdûdit baulme contre 
la goutte ie lay mis icy par efcrit pour 
l'honneur & refpeét que ie porte à voftre 
mérite , ce que ic n^eulfe fait pour bom- 
mç du mode, attédu^e ie ncfuis point 
Médecin, ny moins fais les ades a iceux 
mais îe fuis bien Protomartir pour les 
mourans. 

Remède tYes-fîngulîef^^& lien efpYomè^ar 
mùy au pays des Suyffes , i la 'ville de 
Trente j comme tay fan au- 
diSî Sieur Droyn»uan 
de fa Gouttç» 
Prenez vn plain chauderon de cen- 
dres de boys d* Aune > & en fais de forte 
lefciue auec duvlnblanc^puisfeparez^ 
lalcfciuedelacendre , &lafâites con- 
geler à petit feu , & au fond reftera le fel 

D iui 



se 

d'Aune^vous predrez dudid felvne paî> 
tic , & autant du lel commun qui le ma- 
ge à caUe^Ôc le mêliez bien enfemblea» 
mais il faut premièrement que iedid fel 
com mun foit efté éecrepicé , c*eit à dire 
calciné douceipent fur le feu qu il ne pé- 
tille plus fur la braize^ô^meiierez le tout 
enfemble & en ferez vnc pafte auec hui- 
le de tartre3& mettez le tout furvn mar- 
bre en Heù humide dans vne caiie aueç 
vn récipient au deiTous ^ & le tout fecô- 
uertira en eau claire^ laquelle mcçcrez 
puis à congeler fur petit feu ^ & deuien- 
dra belle pierre comme vn criftal. Alors 




Ic & garder cela comme vn threibr in- 
eftimablc , parce que fur le mal des 
dents qui eft vne autre goûte renuerfeç 
jducQrpshumain:>Iaguaritdâs trois heu 
res parfaiàement : Etpour lagoutequi 
eft fur les bras 3 iambes& mains^il s'en 
faut oindre bié çhaudibir & matin, fan^ 
changer iamai^ de linge^a^ faut boire de 
bon vin blanc > & eftrepurgépar tabler 
tes fucrees compofcesdyris de Floréce 
en pouldre , falfeparelle:> efquinc^fucrç 
candy &anis àproportion^ félon mon 



ordonance ey deuant faiâe. Et parce 
que iefuis trop débile félon ma baffe, 
& petite fortune^de vous^ouuoir loua- 
ger 3 ie me tairay , vous fuppUant auec 
toute humilité i Monfeigneui^ d'auoir 
pour aggreable que ie me die àiamais* 

Voflye tref-humUe tyef-Mgi 

0E CASTAGNE. 

Contre ^ne imfoflmefmlfe muentée tar 'im 
quidam de Forejij fius M mm 
. ivm penne Ntefce^ 

L an 1 ^i o. & le dixhuiaiefme iour 
du moys deluiliet , dimanche au matin, 
fcroir venu dans la chambre de Reue- 
rendPercGabriel deCaftagne^Abbé do 
SacUj, demeurât à la porte faint lacques. 
maifon de monfieur Bony^vn nommé 
du Valjtouttranfporté & fort malade, 
ie ruât de plain coup fus vne râble, criât 
ie fuis mort > i'eftouffe , ie creue , ie n ea 
puisplusjfe plaignant de quelque apo^ 
llemeau ventre ou de la pierre, difant 
que les Médecins rauoient faiâ faigner 
quatorze fois , & donné grande quan« 



. • ï8 
tké de médecines y & que toutcela no 
luy a.uoit de rien ieruy, & l'aucient abi- 
donné :&pnaledid:.deCaftagne pour 
Tamour de Dieu le fouiager*& luy don- 
ner quelque chofe contre fondiâ mal. 
Alors àla prcfence de moniîeur lehan^ 
Carme preftre feculier , & de mopiieur 
delà Regnerie^Sc de maïitrePierrç Mel- 
let tous habitans de Paris^ ledid de Ca- 
iîagneiuy auroit donné vn plein cuille- 
ret d argent de oouldre comme de fuc- 
cre &de la îherebentine auec vn peu de 
vin blanc > 8c tous les fus-nommez pre- 
fens en prindrenr autant que iediàdu 
Val, excepté ledid Carme y & demie 
heure après iceluy duValfentit vngrad 
allégement à fon mal, & fut deliurè àcs 
tauiinems précédents , tellement qu il 
de|îeuna auec les fuf-nomme^: puis le 
lendemain matin enuoy a vne lettre par 
ïbnferuiteur audid Sieur de Gaflagne 
deremercien^ent^de ce quilfe portoit 
fortbien &eli:oitgaery 5 eflant ladide 
lettre de la teneur qui s'enfuit, 
^ M onfieur , M ûnfteUr de Cafla^ney 
^umùfnief du Roy, 
Monfieur ie vous cnuoye ce mien 
homme pour vous aduertir comme ie 



i9 

me porte fort bien grâces à Dieu : car k 
poudje que rn'auez dôné à cresbiê opéré 
&m a fait aller huict fois à lafelleêcfertir 
toutes fortes d eauscpuâtesjie fuis feule- 
metvn peu debile^mais ïe fais la rûeilleu- 
rechere qu'il m'eft'poffibie y Se demain 
Dieii aidât ienefaudray d'aller defieuner 
auec vous pour vous remercier. Se pour 
vous tefmoigner airfG que ie feray route 
ma vie 3 Monfieur^ 

VojlreîrefhumhUfermteuyy 
DV VAL. 

ractefte auoir efté prefent à ce que 
âeffusj&auoirveu la lettre mandée par 
ledit du Val & icellcieûejcontenlant en 
fubftance^ fuyuant laccppie cy deffus 
inférée . - - 

CARME^PreCtre. , 
le Pierre Melîet prefent^ayprisdela- 
dictepouldre. 

ïattefte auoir veu &leu la lettre cy 
dcifus enuoyee parledict du Val au 
Sieur de Caftagne • 

- DELAREGNERY. 

Et parce que ledict du Val quelques 
^urs après pourfuiaat fes affaires , mef- 
me vn mariage pour raifoa duquel il 



vôulok mettre çn iuftice lediû qiâ-. 
dam/pour âuôir railon contre luy des 
notables fommes de plufieurs milliers 
d'efcas qui! 1auoit*prefté audia qui- 
dam^à loccafion dequoy fe trouuant 
foiblc, venant de voir faMaiûreiTepour 
conclurre iedid mariage, ils auroient 
voulu tellement medicamenter ledid 
du Val , que ledi<â quidam > auroiç 
gagné fon héritage foy difant parent & 
héritier dudia du Val ,&pourm'ieuxle 
fortifier lors de fa fpiblefle^luy auroient 
donné cinqjœufs durs , cinq verres de 
vin pur 3 & voyant que cela luy fcfoit 
mal à leftomac Ja médecine qui luy dô-, 
nerent fut vn grand pleinverre d eau ar- 
dent qu'on nomme autrement eau de 
vie,rcmplydails cruds pillez 3 & voila 
comme ils ont traitte du Val, & le con- 
tCBU delà vérité de tout cecy eft entre 
les mains dcMonfieur TOfficial de Paris 
dans les informations furçe faides à la 
pourfuitte de partie aduerfe, furquoy 
Dieu a permis qu'ils fefont trompez.-car 
ils penfoiet que lediCt deCaftagne fçeu t 
iamaifon dudidduVaî , '& qu'il leuft 
veulors qa*on luy donna tels breuuages 
qui tueroient vnioup : mais iamais de fa^ 



6S * 

V^ sfinon îaXculefois qui le guam co- 
rne dit cils &: voicy de quoy. Bout gué- 
rir ceux qu^auroncColîiques pierreufcs 
camiBe Icdi^a du VaL Prenez vne Im^e 
de la meilleure therebentine&Ja faites 
bouillir tout dôucem ait dedans vnvaif 
fean de verre auec de l'eau roze quifur^ 
nage toufiôurs quatre doigts parvin^ 
quatre heures 3 & fera dure quand fera 
froide qui fc pourra pilier comme fucre^ 
alors eftant en pouidre la mefkrés auec 
deux onces tartre calciné > deux onces 
de mechoâcâ ^ deux onces anis , le tout 
bfcnpulu^riséicparement ^ puis meflé 
âuec trois liuresfucre candi en pouîdre, 
^ le matin à ieun après auOT eftépurgé 
pour mieux faire place acetteprecicu- 
fe liqueur &pouldre cordiale^ vous en 
Êiut prendre vî^ ou deux bonnes cuil- 
lerées 3 puis incontinent boire vn verre 
debotj viû blanco & louez Dieu quia 
toiit créé. 

VoicylA^urgAîlon. 
Prenez deux onces du cirop de cico- 
ree du fimple , & vne once des tablettes 
<pi on appelle dia cartami, & deux on- 
ces fucrecaadij&anettez tout d^s Vîi 



plein verre d eau rofe en vne efGuelle fus 
vn rechauE> & quand le fucre fera fon- 
du le faut boire tiedCj 6c verrez vne fort 
douce & délicate purgation*:, & vn grâd 
fccret^ il par après prenez la pouidrc 
fufdicie, ^ . . ' 

^utrefecret contre les faux Imfojleurs^ 
Il y a les Autheurs Italiens célèbres ' 
Medecins^qui ont cfprouué les c&nccs 
ècicls des fimples qui eftant meflés auec 
troistbis autât de facre c^i^voedragme 
purgera tant par la bouche que parle 
ventre: mais ceux qui feront foibles vo- 
miront , &lès autres feront purgez par 
le bas 5 &: parce que les faux Impoileuars 
appellent telles precieufcs herbes de 
l-Àatimome , voicy leurs nomsefcrits 
par les mefmes Dotteurs. 

Oriok. - Sambucoi 

Eîeboro. Zîglio, 

Mezerion* PoHpodtG • 

Gratiola» Thitimalo, 

Oliuela, Efula. 

Cataputia» Abfmthior ; 

^ Ebâld- Enula-campan^* 

Timolea- GUndini, I . 



Cmi^C4t comme MmfteuY de Breton^ Coh- ' 
fe'dler ^fecremre du R oy^ & de Monfei-- 
meur le Grand , Gouuemeur &* Lteute^* 
: » nant gêner d four [a Makfié Jspays 
àeBQurgongn€^BrefÇe:mYokefti 
* g^^^J f^^ ^^'^ Sieur de Cajîagne 
i^ne efirage mdâdie^ 
camme s enfuit , 

Apres qull auroit èfté abandonné 
par les Médecins ^Chirurgiens qui luy 
auôient faiâ mefine refigner ïcs Ei\at$> 
^ Offices, le tenant pour n efchapper,& 
fa maladie eftre incurable laquelle e- 
ftbitdlns lePalais delà bouctie^que luy 
auoit faitvne areftede poiflon^ depuis 
fept ou huiâ: mois 5 & s y eftoit faitt vn 
grospertuis qmluy faifoit rendre par le 
nez tout ce qu'il beuuoit & mângeoit,& 
rempefchoit de, parler, tellement quU 
faioit entendre ce qu'il diioit parfignc 
& difcr^ion , & ledit mal luy auoit en- 
gendrévnc telle puanteur qu'on ne pou- 
uoit demeurer auprès de luy ^ & auoit 
■demeuré cinq fepmaines fans dormir ni 
cepofer;,& ayant efté pné leditCaftagne 
parleSieur Michel Tvn des ordinaires 
delachabre de ruôdit Seigneur leGirand 



64 
d^âller voir ledit Sieur de Breton^il n au- 
roitvcmlûyalleriufquesàce que ilau- 
roit veupar efcrit la fin de tout ce que 
ceux qui le penfoient leuiTent fignée3& 
lors^il vit qu*Hs n y pouuoient plus rie 
faire^ilentréprint moyennant l'ay de de 
Dieu de le guarir , & voicy le remède 
duquel il via . 

Premièrement luy fit bien lauerfon 
mal fbir & matin auec huile de fauige èc 
feldlçelle diffoult dans ladite huile auec 
vi^uarteronfiicre candy luy en ftifànt 
boire^Scpuis luy fit donner par plufieurs 
fois delâpouldre fciche purgatiue^ Se 
partel moyen dans trois iours il com- 
men^^ àbien boire & manger^ôc àrepo- 
ferdetellefortequil feleua dansledid 
temps pour aller à la Mclfe rendrp grâ- 
ces à Dieu de fa fânté 5 &ieiour fuiuant 
pour luy ofter ladite arefte ledid^eCa^ 
ftagnefe trouuer vn petit chien àMada- 
moifelle de Breton fa femme ^pour le 
nourrir auec du laici de Chicure de la 
proprebouchedudid Sieur de Breton 
hpzr le m oy eu du dit chien il fut purgé 
& nettoyé de plufieurs flegmes que les 
médecines & apofemcs luy auoiët cmi- 
scjôe en en ledit chien en deuoit mourir 

mm 



mais a s cfl: purgé5& n'en eft poînt mort 
d^ a fait fbïtir*ladite arefte de poaTon?3^ 
alaifséen bonne fanté Icdid Sieur le 
Bretonj,prefentMonficur Egliflem célè- 
bre Phiiofophe Médecin >& ledeur pu- 
blic de Philofophie en cefte ville de 
Paris, lequel auec l§àx& deÇaftagneà 
la prefence dudiâ: Sieur de Berton en 
ontfaid le récit à la table de mondi^â 
Seigneurie Grand. 

DE CASTAGNE. 
EGLISSEM. 

Certificat de monjîeur Charles Bmllard BourZ 
' r&eou ie Bans^^ matcBânt lapidérequi 
atailié les Pierreries qui fênta^ 
cabinet de URoyne* 
le fbus-figaé Caarles Paillard certifie 
que metrouuant fort naaiade d vne fort 
grande deffluxion & catharre qui me 
fuffoquoient U me pourriflbient la telle 
& cerueEe^teEement qu'à tous coups 
ienefperois que la mort: le &s induid 
d*aEer au Palais de Monfieur de Luxé- 
bourg trouuer le Reuerend père Cafta-» 
gne lequel me donna à boire plufieurs 
fois des eflences cordialles qui m'ont 
tdiementièruy &prc^éque tousmcs 

E 



66 
voifins 5 voire les Chirurgiens en ont 
cftcz eftonnez 3 parce qtte cela me fit 
fortir du nez plus dVn feau d apoftemes 
pourries & eaux puâtes ^ plus d Vn plein, 
feauducoftédelamain droiéte du nez 
lâoùkfdites effences dechaflerent le- 
did mal & luy fireqt prendre foneours^ 
& en après lonirent des os pourris & 
autres entiers non pourris^êc mon loca- 
taire me fit parler & venir lesChirurgiés 
poia: âuoir defdiâ:s os pour y faire co- 
îideration de finoble guarjlbn ^ & leur 
en donnay > mais le dernier os qui ibrtit 
^e mon nez le tiraypar force auec des 
pinfleties qui feruçnt au feu 5 & lors ibr- 
tit beaucoup defang corrompu qui fiit 
occafionquc mafemme s'enfiiit pleine 
de peur pour ne voir fbrtirles os &lc 
fang tout a coup : Mais grâces à Dieu 
du depuis ie me fuis très-bien porté 
U très-bien guery dudid mal & cathar- 
re & des dcfSuxions puantes & infedes, 
contre l'opinion de tous: laquelle guerii 
fonmcfitprendre courage de fupplier 
ledit S. deCaftagne vouloir faire la cha- 
rité entièrement à mon fils lequel auoit 
ynefiebure chaude &vn cathanre qui 
luy âuoilgafté ynf iambe en forme def^ ^ 



§7 * 

croudlcs qui diftiîloit côtinueUemêt: & 

ledi^ S.deCaftagne me donna en efcrit 
defamainpôiîrfècourir morfdit fiisle- 
<q[uel auoit eftè porté à faind Coime à la 
congrégation desSieursChirargiens cô 
duit par fa mère qui coniûkerent q»a*iî 
faloit incifer pour fix mois oii vn an ^ & 
que ledit enfant efïoit mort : mais alors 
ie retourné trouuer ledit S. deCaftagne 
qui me confeilla d'exécuter ce qui m*a- 
uoit commandé à e faire ^ ce que ie fis S^ 
incontinent par la grâce de Dieu > ôi la 
fciencequefadiuineMaiefté a donnée 
audit S. de Caftagne ^ i ay eftp guery & 
mondit fils > contre l'opinipn de tous 
ceux de mon eftat qui me tenoient pour 
mortj & m ont dit que c eftla plus beUe 
cure que iamais ay t efté faite ^nFrancc» 
FaitàParisle25.IanuierMilfi2f césvnze: 
& parce que iamais plus par la grâce de 
Dieu 6c dÙigéce du bien fait dudit S. de 
Caftagneie n'ay iamais plus çu mal de 
tefteny aucû catharrcfur mq corps co- 
rne 1 auois au parauant fur toi^s mes me. 
bres qui eftoiét entrepôns & particuiic- 
remét fur les bras &: maîns , ie Fay voulu 
efcrire ÔC figncr de ma main propre 5 les 
anSciourquedeiTus* Ç PAILLARD. 

E E 




Vûky U grand clef de T^ature^ 
Vorgamouurmt les ions Secrets^ 
Elle nal>panientqu aux âijcrets^ 
Qui par [on heureujè ouuerture^ 
louiront feuls des beaux fuhleBs* 



BEROÂLDE, 




MERVEILLE. 

aV E le Saiiueur du monde nofire 
Rédempteur lefus-Chriâ ayant 
igltruit fesDifciples & Apoftres à foyr 
roifiucté & le péché de parefTe^ il les 
auroitparmefme moyen aprins à bien 
feire,&lîgnamment à exercer kÇhariié 
enuers les panures malades & languif- 
fansjleur djfant ce qui eft efcrit en fainâ: 
Mathieu dixiefme chapitre: AUez vous- 
en mes bié ay mez Difcipies guarir toa- 
tesfortesdc Maladies & langueurs , êc 
la charité que vous leur ferez ielarece- 
uray eflrc faite à moy mefme. Or voicy 
maintenant qu aucuns diront quilles 
enuoyoit feulement pour faire des mira 
clés ? à quQy nous refpondons que cela 
eft fauXi parce que quad il a voulu qu ils 
fiflent des miracles il leur a commandé 
4 autre façon fpeciallesdifantj Irmmnm 
meô diçmania eiidenr. In nomme mso/ùper £~, 
gras mmmimpQnmt^hme hd>%hunt^écmB& 

E iii 



7'0 
des autres qu'il a voulu quils fifsët-.mais 

quand il a voulu que les Eccleiîaftiq^es 
fucceflcurs de foD Collège appriflènt ce 
qu il vouloit qu ils tîHen t ^ & en quoy fe 
doiuent exercer 5 leur a commandé de 
faire iesœuures de mifericorûe enuers 
les pauures malades^comme mefiîic au 
vieil Teftameatenauons l'exemple de 
rAnge Raphaël lequel ne guérit point 
lefainct Prophète Thobie par miracle^ 
mais bien par trauail êc exercice dVa- 
niedicamcnt de la Mer :, ayant prias le 
fiela vnpoiiTon pour le guérir : car sll 
eafî voulu pour le guérir par miracle ne 
fâloit iinô luy dire eftovidcm exporte Bei^ 
ou bien Thobieie te rcns la veuè de la 
partdeDieu> ce qu'il ne fit point, mais 
pour nous enfeigner d'exercer le5 vertus 
& rechercher icelles aux végétaux^ Mi- 
néraux & Anim aux tant en la Mer qu'en 
latcrre^pourtrouoerlagueriion pour les 
pauures malades & languiffans , il nous 
en mooftrale chemin poiir ies recher- 
cher au profond de kMer>& aux en- 
trailles de la terre: car icy eft toute no- 
ftre Pierre Phtlofôphale , & notez que 
pour lors n'y auoit point de facultés 
drçlTcesdes'Medecinsjpour remarquer 



7^ 
que le franc arbitre deshommesqui ont 
lafcience & experiencedefdites chôfes 
n'eft point fubiea n y dépend point des 
Médecins ^ attendu qu il y aura tel pau- 
urc vilageoy s paifan qui guérira mieux 
auec vne iîmple herbe>toutes maladies 
que ne feront tous les médecins auec 
leurs longues'efcrituresj & fi nulne doit 
faire lefditesœuurcs de charité que les 
Médecins^ doncques nul qeferafauué 
s'il n eft Médecin , non > non ce n'eft pas 
le nom qui faiEt le médecin ^ mais bien 
c'eftlâ guartfon quand l'on la fçait doî|- 
ner& exercer auec charité commeDieu 
Ta commandé: il ne fe trouue point de 
/«y^ ^i«w qiril faille eftreGalienifteny 
Hipocratique ^ mais bien fe trouue que 
^ittfsimus €reamtMedkinamfmplfcker^&* 
non M edîcmasfecmdum qmd voiiG Pro ^mnp- 
busmbis:, non point fro Médias tantum: 
car il ç&ckdï.quipouflcaperecapmtyVOÏlz 
donqucs qu'vn chacun qui fçait peut 
guarir toutes maladies & douleurs. îte 
er^o curare omnem iangorem ^ omnemin- 
fimhaum , aueciâiimplc médecine de 
rôr potable vous guarirez tous maux^ 
mm qui totumdlxu rabil excluait : Noflre 
Sei^aeuradit toutes maladies &: infe 
" ® E iiii 



. 72' , 

mitez qmd ergùflms tora die oclojî^yn Igno» . 
rant VOUS dira que les métaux ne le peu- 
uent rendre en eau beuuable, ouboyT 
uabie 3 ou potable : il dit faux \ il eft yn 
afne 3 parce que parfcience ôcparex- 
perience^nouscnauons faid prefent à 
ik Maiefié , & m'âireure que ceux qui 
maintiennent le contraire auouëront 
leur erreur quand ils auront veu ce quç 
iayefcrit icy qui les conduira fi droid 
à loperation qu'il faudra vn extrême 
aueugiement & ignorance ^ pour ne 
¥Oîr & comprendre ce grand & diuin 
fecret , d où chacun pourra tirer ( com- 
me d'vne grande fontaine) la guari- 
fon de fon mal ^ fans auQir recours 
qua la nature ^ que Dieu par fa toute 
puilfance a benye & enrichie de ce pré- 
cieux threfor : Auquel en foir la gloi- 
re & honneur ^ comme Prototipe de 
toutes Médecines & Sauueur des corps 
& des Ames* 





D£S OEVPKES DE FEKTP' 
0'fecrets de Nature i auec le précieux 
Or-PùtaMe en deux 'vers franpû. 

l Vmmi PMlofbphi tum maxi- 
'me Paripatedci vna cum Ari- 
ltotele:pofuer ont beatitudine^ 
&fumraam felicitatemnonindiui- 
tiis, nec inhonoribusaut voîupta- 
tibiîSj fed tantum in opefibiis vir^ 
tutum feu aâibus vîîtoofis &c bo- 
nis 5 &c non quippe fine aliqua ra- 
tionabili caufa : Quid enim dal- 
çius ? quid iucundius > quid deîedâ- 
tiliusfqaidue felicius quam opéra- 
ri bonum? quod 6^ Dominus Salua- 
tornofier confirmât dicens: Orate 
|îe intretis in tentationemjoratio eli 
ppus virtutum:EtalibiinEuangeîio3 
quid hic ftatis tota die ociofi ? Ite 



74 . 
curate omnem kngorem &omnë 
infirmitâtemMattB^i^x, Cap,foIus 
jdicitur verè effe Medicus ille qui fcit 
curare omnem lagorcm&omncm 
iniirmitatem:ex co quod Altifsimus . 
creauît medicinam fimplicker ^ & 
Bon médiGiiias fecundum quid 5 qui 
ergb habet aures audiendijaudiat: 
quia nuîîum compofitum habet 
amplius totum &uî?n effe^ornne vc- 
roilludquod no habet totum iuum 
eire(ficutvinum cum aqiia mixtum) 
eftimperfedummuîlumvero imper 
fedum perfedioiiern poteft dare 
corporibus humanis neq, metaîiçis. 
Recipe ergo rorem cœli coagula- 
tum Se iterum dillblue illum &:ha- 
b ebis {impliciterveram m ediciiiani 
&quateirasne fis ociolus^audi làn- 
aura Dodorem Bernardum Abba- 
tem Clareuaîenfem iuum focium 
exhortante : Semper^ inquit^aliquid 
boni facito vt diabolus te inueniat 
occupatum : Siquis diû'oîuit Solem 
fiue rorem Solis Se cœli eft valde oe- 



7Ï ^ ^ 

cupatus&tuncno timetdiâbolum. , 

In adibus ergo virtuofis & bonis 

operibuscffë noftrâm beatimdincni 

- & felicitâtém afferimus : Quare vt 

ait Apoftoius: Dum tempushabe- 

mus operemur bonumj quia aâus 

virtuQfi feu opcrabona effe média 

ad âcquirendum huiufmodi beati- 

tudinem 5 & fummam felicitatcm 

Theologicè fatemur^ refpice ergo 

iterum principiumj diipotationis 

ïioftr^: Aurum Potabiie eit ens rea- 

le lîonimaginarium* 

VOICY LE TOVT 

EN FRANÇOIS. 

JEJleiniexJe Soleil m i effrit'apiisL 
De fûnjd naturel 'vom ferexjdmsc^ 

ITEM- 

Frenexja 'vtue chaux Royne des végétaux 

M ejlee en/on ejj^rk quigûark de îom mnux^ 

Zifi 'uous dlf$ôiue%^fùur en auotr teinture^ 

Le trtS'hien cdcmèvôm mre^^bônMumre* 



^: \ ; ENCORES. 

si tuitjfous lefix ^ fuis le fais 'vohg§^ 
Mth'vda^cflXi tufcauYâs mflre ouuran» 

D'AVANTAGE. 

SuîUântladoârine decegradDodcur 
Itaiien Frère Helie premier General 
de l'ordre des vénérables Pères Coo^ 

^ nenmels^qm efteofeaeli à Bezaniba 
dans lEglife defditfts Conuentueis^ 
voicy traduit d'Italie enLacin^que i ay 
çxtrait àfon original en lacitc d'Aifife. 

SoïukecûYpôra metallomm aquayomnihm dka 
Vos quiqumtisfacere Solem ac Lumm> 
Bx duahus aquis capetis vnâm^ 
QuAm nuigkjvMs ^ ^ quoi dkofmite-^ 

Méeniam date njeflro lUi ïmmko^ 
Sins vOû frorfmcihôfokm dko^ 
Moïtmmmuenmis mnigrum 'vsrjum. 
InîM6 m "venr/e Leoms anîiquh 
Bojt'tUifacke /uum fipukhmm^ 
£o modû njt totus liquéfiât^ 
Etfulp£ O'ojfa>&* omnesfu€ tunBura^ 
Sk lapidcm haèebkis: fojîilludpat^ 
Exaqua terra , qu^fit munda é^ pura^ 
Mx îtrr4 rurfusaqm ^ ex aqua tena^ 
Sic ad mukfUcmditmfiet Upts^ 



77 ^ 
Thefâurmefltlsbemferumdus: 

Namquibenehcscafkme&sverfmy 
Erit 'Dominm eius cm c&tenfamuUntur, 
MAINTENANT, 
le veux bien accorder que ceftcbeUe 
doanne foit digne defîre prefeotce à 
Meffieurs les Médecins du premier or^ 
dre> comme eft Monfienr Her oard Co- 
feiller& premier Médecin ordinaire du 
Roy, tref-ceiebre aux vertus s il en y a 
vn au monde , & à Monfieur de FOrme 
ConfeiUer 5 & Médecin ordinaire de la 
Royn€:&auiE MôfieurCarréConfeiUer 
a^Medecin ordinaire du Roy^lequelnô 
feulement pour faire l'Or-potable il eft 
ixes-fouuerain^tât en fciéce qu en lexpe- 
riéce:m4sencores de tous lesMineraux 
vegetaux^&âutres chofes les plus exqui 
fes&extrbri^airesquife puifséttreur 
uerpourlâfanté des corps humains, il 
en eft lePhenix,câr nous iuy en auôsveu 
fairede trefgrâdes experiéces3C eft pour 
quoy ceux qui n entendront que la Am- 
ple Médecine Galieniftc fans parler de 
ce qu'ils nefçauent, malàp ropos com- 
mefit vn quidam audeuant delaRoyne 
tref-Chrefticnne : faut qu'ils s'adrdfent 
aux fufdias Seigneurs Doâeurs du prc^ 



7» 
mîer Ordre 5 ou bien à Monfieur de 

Mayerne âuài Confeiller, & Médecin 
ordinaire du Roy:, qui en eit la fontaine 
&iource ordinaire^de ics propres mains 
pourla guarifon des pauures malades^ 
quand ils ont befoin des remèdes ex- 
tra-ordinaires: &: pour mieux monftrer 
quii y a de grandes vertus aux Miné- 
raux outre ledid Or Potable. 



Yôicy ojn gtàni fecret fourgmrir les 
groffes gommes delà Goutte * 

Paites huile de Plomb comme s en- 
fuit 5 prenez deux ou trois liures de plôb 
limé y & le méfiez auec âutant»de pierre 
Ponce 3 éc le diftillez en vne cornue ou 
retorte de verre bien iutee auec fonre- 
cipiant bien bouché ^ & donnez petit 
feu par douze heures , puis forrfeu tant 
qu'ayez vn tref beau huile clair & iaune 
comme l'or , & doux à la langue jiceluy 
guarit laGoute le mettant défias le mal, 
Uguarit toutes dartes & rongnes quelles 
que cefoient, & toutes taches du vîfage 
a^la-carnofitè : il &ia meraeiUes pour 
£Art des Philôfbphes. 



: PomguanfunSoiÊdi^diJfodireU 
- Gfauelle & Fierre* 

Prenez les plus groffes branches du 
Freine & kjuroilez l'cfcorce y puis la 
bruflez 5 & les branches auffi ^ & des cè- 
dres vous en ferez lexiue : puis après iè- 
parezkdideiexiue d'auecies cendres^ 
& la filtrez 5 puis la congelez^ &; au fond 
aurezIefelduFrcfiiequia des grandes 
vertus 5 fi vous en mettez dans de leau 
decanelle à diffouidrc 3 & puis le ibir 
trois goûtes à ToreiUe d»vn fourd en peu 
de temps il guarîra 5 faut le mètre chaud 
foir & matin auec du coton: & contre 
la Grauelle eflant Thomme ou femme 
bien purgé> il en faut mètre vne dragme 
dans vn verre de bon vin blanc Icmadn 
& le boire à ieun ^ & en peu de iours ro- 
pra la pierre. 
Pouf^uartr k mdits Mfiinsy &U GraueSe 

& ftmey& ceuxcjujfmt liropquh. 
Prenez vne quarte de bonne eau de 
vie mettez y dedans trois poignées delà 
faxifirage & amât de racines dartichaux 
taillées menueSi&autant de racines de 
Perfil & bouchez bien la bouteiilej puis 
au bout de vingt quatre heures coulez 
leau & mettezle refte au preffoir ^ puis 



. r;:;^- 80- , • ,. ■ 

m^flez ceqEÎ coulcf a de ladite eau auêc 
deux iiures fucre candi & vue Hure de 
îherebentine préparée bien dure& pul- 
uerifce , & à petit feu dans vn poÉon 
faites deffeicherleaudevie^ôc reliera 
eomme pafte de laquelle ferezdes ta™ 
bietïesjvous en magerez le marin deujs 
ou trois 5 puis boirez vn verre de vin 
blanc 5 & rompra la Pierre 5 & lors que 
ce fera pour guarir vn Ydropique ^ il luy 
faut adiouiler deux onces de graines 
dyebles ^ puis luy en donner comme 
àï6t eft. 

^mre pour guarir U Goutte, 

Prenez huille de fel cômun ^ huille de 

faulge &vnguent rozat de Mefucle tout 

bien meflé>& bien chaud appHquéfur le 

mal la guarit du tout^i ay ùk la preuue. 

GR. AND SECRET ET MER- 

VEILLE DE LhVIlLE DE 

Saturne cy deuant dit. 

Méfiez^ bien le Soleil aufitc Saturniem 
£tcmJi%Jilon ï^rt^vcm mrex^ngrM bien^ 
PLVS. 
si mluyejieindex^fuy sdeïlie nature^ 
V^^mume^efcmuertlefemieiefcntuysm 

DE CASTAGNE. 



: ^MemeihpêurUfanté dt$'corfshumam. 

- Prenez le mois de May les ôcurs de la, 
îeune jfatirge inuifibies ^ cefl à dire les 
ftiiits cimes tendres qui commencent 
i boutonner^ & de mefinc celles durof 
mariiij les coupant menues , mettantlc 
tout dans do meiEeurCirop deKoé que 
'pourrez îrouuer qui eft de fort bon vin 
blancjekiffant trois iours & trois nuits 
dans vne bouteille biôi bouchée fiir 
fimples cendres chaudes: puis mettez 
tout au prejQToir pour en tirer toute la 
fubftance 3 & lauez le marc auec de bô- 
Hceau de vie ^autant comme ieratout 
ce qui fera forty dudiâ preffoir, après 
iettez lediâ marc 3 &t0ut le reftantle 
mettrez diftiUer au bain- Marie meflé 
auec vn quarteron fucre candi & vne 
chopine a eau rofe, ^ faut diûiller de 
fapn que le tout forte dehors ;, & file 
matin a ieun vous en prenez trois doigts 
quand vous fèriezen larticle delà mort 
vous guaririez: Car aaec layde de Dieu 
iay guery tous catharres auec cts be- 
îtins végétaux 5 toutes fuffocations de 
. matrices qui donnent lamoitauxtem* 



mes jlîebures qu elles que ce (oicm^ve^ 
roïicsjchancres, ydropifie j&far tout 
ceux à qui les mâin^ leurs tremblent^ & 

la langue lettr empefehe de parler. 

■ . . ' __ ■ " * . 

^utY€ fouueram remède en memom que tes 
^ dmots ^ 4nci€m Chreflîens ont toujioms 
eu âemmn&foyaux bemdîSlicm 

. dcDieu^^de ceux qmUdcn^ 
: ' mm de /k part. 

Ce qui efl: faindement déterminé par 
tefaind Concâe General de Trerite> 
comme nous lifons au Miflal la teneur 
defdites benedî^iôns^ fçaooir il y a au- 
dïâ: Miffal ^ la benediûion de l'eau 5 qui 
cft vn elemêt, en mémoire que du cofté 
de noftre Rédempteur lefus-Chtift for* 
tît dufang&de reau: Et le iourde foa 
entrée en Hierufalem, lafainde Eglife 
Chreftienne benift lesRameâiix, & le 
mercredy premier jour du Carefmc be- 
nift les cendres : Adumefme dans le- 
di^MiiTaldu faindCôncile^il y alabe^ 
nedidion deTAgneau Pafchal ^ &des 
mâifons& Nauires neu&es^ voire des 
œufs 3 êc dauantâge ces propres paroles 
ad<^uodcuncjue wotuèms y c'efl polirquo\? le 

iourdu traf-SacréMartijrSainâ lehan 



83 

Baptifte âmyde letusChrift^ Cueillez 
parce que lii Lur eenlafbi^e des vege»» 
taux eft en bon eitre, Si la ïnemoire du- 
did ûinâ; u cf-aggrc^ible àDieu toutes 
le6 herbes Ôc fleurs odoriiferâtes cômc 
ftibles ou nnâge^b-es q pourrez creuuerï 
côme la Hiàthejmarioiamejthimsfâugei 
roim^rb:, nerthe ou mirthe y fleur de ge- 
Deft i & mettez rout dans vn grand pot 
de terre bien bouché d'vn autre pot> 
après que leidides fieurs & herbes lerôc 
eftez bénis à l'Egliie le iour 6c feilc dudit 
fainwt khan ^ ôc hffëz au mi eu des 
charbons iuiques à ce que le coût fera en 
cendres :;.aric hes,?Jors mettez fùricel- 
ies eiu roze tant que le reduifiez en pa- 
ftejS: il vous en mettez fur les efcrouel- 
les, & en prenez comnae trois petites 
pùlules dans vn œuf fraiz , dans neuf 
iours les guant parfai&ement y & de 
tnefme toutes fortes de playes 3 chan- 
cres 3 iambes pourries, nftules 5 blelTeu- 
reSj êc nolî me rano^te^ voire toutes mala- 
dies & blelïeures d aniixiaux, cheuaulx^ 
êc autres, & ce par la grâce de Dieu qui 
a donné la rozée du ciel pournous laire 
croiftre ces belles fleurs auquel foit hd- 
lacur & gloire à tout iamais. . " 



Excellent femeiefour guâYirfromftemenî 
* y EfqiStÂncie ^ ^ guar^nur le 

maUde dsia mon, 
T 'Efquinancie efr vne h jmeur veatcu- 
*-^fe&fuitocaiiûn de faag, & qu'ainfi 
ne foit il fe void ordinairemét que ceux 
qui font agitez de ceftc maladie > ont 
grande altération de nebure auec vne 
enôeure de langue& de gorge , quel! 
Ton ny remédie fbudain le malade en 
eftfuffofquè & meurt de mort violente^ 
mais ie vous veux enfeigner vn remède 
infaliible duquel affez de fois ieaay fait 
expérience : Prenez la dent d V» por-^ 
ceauSanglier fauuage mettezk en pou^ 
drc&dlcelleauec trois onces d'huille 
defemcncedelinjen mettez vncdrag- 
me&: ferez boire cela au patient 3& ne 
îuy baillez ny faites autre chofe lî non 
proipener fort:>& fur toutqu il ne fe cou- 
che aucunement 5 ny fur le lid ny au- 
tretaent» 

Qui me voudra demander ia raifon 
pourquoy la dent de Sanglier guarit 
cefte maladie 5 ie ne, vous la fçaurois 
donner^finon que c'eft vne vertu occul- 
te qukeft en elle 5 o^âis diray-ie bien la 
raifon pourquoy Thiiile de lin eft bon à 



telle maladie, d autant qnc ledid huîlle 
poureftreprodaict dVneefpece d'her- 
be ^ eft plus efficant qu aucun autre 
forte d'iîmle3& qu Urc fait ainfi il fe voit 
que ceux qui 'font le vernix pour cou- 
leurs dorées^ argencees:> ou pour reftain 
nefe feruent d'autre huile parce qu il eft 
plus efficant que les autres 3 & pour ce- 
ftecaufe ceft hui'e eft foi-t propre pour 
cefte maladie : Car il ofte foudam laite- 
ration &enôeure delà langue^ âicdela 
gorge 3 touchant le lieu offensé , Se gue- 
rift le malade en vn moment. 

Souueram remède pour gmtir toutes fonesiù 
I>erte$^RûgneSy Ladrerie ytnauuatfe 
Ttone de UteÛejiUs Cirons^ 

Prenez vne liure détartre calciné & 
autant de vitriol blanc , & broyez en^ 
fembie^puis les faites bouillir vne heure 
tout bellement à petit feu aucc deux ou 
trois quartes de bonvin blanc Sc gardez 
cccy comme vnthrefor, pour vous ea 
lauer foir & matin vn peu tiède : car 
i*ay fiiiaia pr:euuç de ce.cy,& eft trefr 



8^ 

fôU^^u^Yïr ceux qui auront ^es adhères mx 
umbes & Autres lieu x c^ud > qudsfotenr, 

PRcnezvnc liurea Ânitologicrond<* 
Çc la taillez bien mtna ou la broyer 
&la tâides bouillir à petite cnaleur.touc 
<îoucemcnt par quatre ou cinq heures 
auec deux quartes de bon vin blac puis 
ftparezle vin dauec Pariitologie 6c le 
gardez bien bouché dans vne bouteille 
de verre 3 & y adiouftez vne Hure fucre 
candy en poudre ^ & puisfoir & matin 
vous en lauer les Ïambes vkerees ^ & 
autres lieux ^ & en faut boire demy ver-^ 
re à ieuîia ôc-ii cWt pour de5 péris enfans 
au lieu du vin.voas prendrez de leau ro- 
tQ pour faire bouliir . 
Fôii^ guaar ro^^îf^tljïvles: Efircuelles : Places 
anx îArnbss ; &'^4r tout le côrps* 

Prenez vne quarte de bonne eau de 
vie dans laquelle metiezvne liure d'Ari- 
ftologie ronde biétâiiiee en pc:tiies piè- 
ces ou pillée^ & bouché bien la bouteil- 
le & la gardez ainil trois iourijpuis met^ 
îrez tour cela dedans vn granû alambic 
de verre auec deux quartes de bon via 
blanc, ôclaiiTez doucement bouilUrfLS 
vne terrine pleine de fable dansvn fqur- 
peliecpAr tout yniourj&ferafaî&alors 



Ô7 - 

eftant refroidy faut couler le tom^ôc a k 
fin exprimer par vri linge & remettre le- 
did vin blanc à boiilir tout feulfans y 
mettre cf qui fera refté,au linge y &y 
adioufter vne liure de futre <mndy , 8c 
quand le fucreeandy fera fondu parmy 
le vinjte faut retirer hors du feu& le gar- 
der bien bouché : & le matin à ieûn il en 
faut boire demy verre > & puis auec va 
linge ii en faalt mettre p^r àciîas les 
playes & Eïcroiiéîes^qu^ilfbit^tiedes & 
en. peu de iours verrez vne parfaite gua-- 
rîibn de ceûe liqueur, laquelle aii gran- 
de force qu il deffeiche le mal. 

Gyand remède pour furger le corps des md4des^ 
& auj?i de ceux qm m le font four fe 
mxintemr en ftntê yO^potiYÏes 
perhs enf^ms qui o^n des 
*ver$ dam le co'/ts. 
Prenez vne peinte d eau de vie Se y 
mettez dedans enpoiildre cequii;'en- 
fuit ; Safran deifeiché vne once , Mirrhc 
elede deux onces^ ^ Aloes eparic vne 
liure, conferacz le tout en lieu chaud 
dans vne bouteille de.verre bien bou- 
chée, & quand i^rabefûin d'eavferre- 
• muez la bouteille ^ oignez bi^a cinq ou 
' î iiii 



88 

fofois fur i'eftomac ^ & puis y mettes. 
4es linges bien chaux ^ & tous les vers 
du corps fortiroîac^ & toutes infeâionS;> 
& corruptions . ^ 

:B.our ^Hdrsr ceux qui ont les^ yeux charge'X^de 
mmuaifes humeurs ^ leur tombe a,n 
C Atarre^deflu xwnfur tçeux. 
Prenez de Therbe d'eufraze^ &dela 
racine de la Celidoine trois poignées 
autant delVne que de iautrej^ mettez 
tout çnfemble dans vne bouteille bien 
bouchée auecvne quartç pu deux de bq 
vin blanc^ôç au bout de n'ois iours com- 
jnencez d'en boire le matin à ieun demi 
verre 5 & puis vous en iauez les yeux^ 
carenpeude tçmps cecy «confummera 
toutleÇatarre, 

Mémoire pour ceux qui font nia- 
Udes detenjleuïe* 
, Faut qu'ils boiuent le matin à iean le 
mefme que deflus : mais il luy faut ad- 
ipufter dedans ledid vin vn quartron de 
mcchoaquam en pouldre ^ & par ce; 
moyen il guarira : car nous en auons 
guary pluficurs & figqâment deux tefn- 
nies à Paris y dropiques , c eft poiirquoy 
vpus ferez grand eftat de cccy ^ & rç- 
merciez Dieu de k% bicn$. 



. 8p 

Çâptre lapoi'^n , fourorudm ceux 
qui taurçiem beu'é. 
Prenez huile denoi^c, & aueciceluy 
pillez dans vnmortier des eicre^iiiles vi- 
uçs & y mectez autant de verjus con:ime 
dudid huile- :^ puis meaez tout au 
prefToir ^ & en faites boire aux empoi- 
fpnnezjd^: ietteront la poizon^car ie Fay 
expérimenté en deux chiens. 

Ç antre toutes enfleures ^ aposîeumes* 

fay expérimenté cecy^ 
Prenez du litargc quel quil fbit vnc 
liurc> fueiiles de lufeau, & deronce^, & 
graine de mouftârde de tout autant que 
du litarge que mettrez en poudre fiib tii - 
le^puis fur le feu auec yne iiurc de thçre- 
bfntine ôc vn peu d'huile d oliueSj faites 
gafte & mettez furie mai ^ guarire^, 
Hmie du Talc pour blanc fiir ^ f^u^rir 
les taj:hes du 'vifa^e. 
Prenez yne liure definTalc qui ne foie 
point du Gip qui le refTemble forr^ny de 
Tâlum d elcaillc, mais bien Talc vray àç 
Venife&le mettez en poudre, puis le 
mcflez bien auec autant de fel nitre; raf- 
finé omettez tout das vn grand creufet 
quifoit couuert d'vn autre , & àla cime 



90 

qu il y aye va pertuis ^ & donnez feu de 
charbons par iept heures 5 mais a la fin 
très- grand feu puis te broyez ôC le laue^ 
dixfoi$ auecdc l*eau chaude pour iuy 
ofter coût le fçl nitre r puis congeliez la- 
dite eau fur le teù & aa rbad recouure- 
r ez voftre fel nitre, Se mettez le ï aie biê 
deffeicher au Soleil 3 puis fus vn marbre 
le broyez bien deux heures Tarroufant 
dVn peu de vinaigre diftillé , puis le iaif- 
fer deffeicher 5 èc réitérer cecy auec le 
vinaigre parfept ouhuictfois ^ & à cha- 
cune ie laiffer ieicher , puis le broyez ô£ 
mettez fur vn marbre en caue froide, & 
aurez très-beau huile deXaicfans addi-» 
tion : Et ainfî mefïne fe hiti Thuile des 
Perles véritable. 

M erueiïïe des fds des herbes, fUmeSy 
arbres &* tous n^egetaux. 

Faides brufler à petite dialeur vne- 
liuredeReubarbe taillée menu & mis 
entre deux pots deterre'biea bouchez 
Tvn fus l'autre &bienlutez, & au bouc 
de fix heures faut croiftre le feu ^ cou- 
urir les deux pots de charbons tât qu'ils 
demeurent: rouges Tefpace d*aiKres iîx 
heures 5 puis au nricrme lieu laiirezti.^.t 
retoidir&trouucrrez^vôrtrcRcubir:^"' 



■W. 



pi 

Calciné & conuerty en cendres , alors 
eftant à vn tel point vous y mectrez vne 
peinte d'eau roze&laiffez fur cendres 
chaudes iurques que ladîCîe eau foit co- 
lorée ce fera dansVne heure ^ alors la fc- 
parez & en mettez de l'autre , & ainfi 
d'heure en heure tairez par trois ou par ' 
quatre fois ^ & vous aurez tout le fel du 
^eubarbedansladîcte eau^ alors vous 
fe.ez boire icelle eau àvneliure ou d.cux 
de fucre câdy en poudre au foleilpeu à 
peuiarrousàr^ou à vne eu:uue3& lors au- 
rez vnfucre repli dudir fel admirable^car 
vne dragme prinfe dans du bouillon ou 
vnpeude vin blanc purge doucement 
tout le corps tant des petits enfansqui 
ont des vers ou la verolle que tous au- 
tres mauxcornme verront ceux qui en 
vfcront à i'honneur& gloire deDieu qui 
a tout créé pour nous. 

~ ^urre^randfecrer des fils des herbes» 
Si vne femme cCt tounnetée des dou- 
leurs de'fuffocations de matrice & delà 
rate & mal deftomac & des reinsailfaut 
faire; le fel de la fauke tout de mefmc 
qu a efléfaict celuy de Reubarbe^ & en 
preadte comme dit âft , & fera du tout 
aeliui^ée dp (on mai : ce précieux iê|ae 



ia faulge eft bon auifi contre tous maux 
d*eftomac:) enfleurcs, ydropifie, Parali- 
iîc Se corruption de mauuaifes humeurs 
qui font dans le corps, voire contre la 
grandie & pierre, : 

Remède Contre I4 Paralfjïe^^ <J7* ceux k mi 
hs membres font morts ^ ont perdu U parolle 
parmoy bien vérifié enta perfonne d'un m^r- 
€mnt Chapeiiter demeurant proche le four 4 
ÏEnefque qui 4uoit perdu U paroHe, 

Faites le ieldu Rofmarin comme cy 
defliis eft dit delà faulge excepté Textra 
<5tiôn laquelle au lieu de l'eau roze la 
faut faire auec de bonne eau de vie 3 de 
pais luy en donnez àboire3& frotter bie 
iouuent les membres morts 5 & fur tout 
qu'il en boiue àieun dei^iy verre meflé 
auec autant de bon cirop deNoé qui eft 
le meilleur vm blanc que pourrez treu- 
uers^c en peu de iours verrez grande 
mcrueiile àrhonneur& gloire de lefi^s-* 
Chrift. 

Fourgunrir ceux qui ont corruption dans h 
corps*, &fûnt remplis de vers. 

Prenez de la manthe vae poigacc, & 
de la Sauinc trois poignécs^èc faites tré- 
pertoutvn four dans vne quarte devin 
blanc^ puisiaiffcz la bouHir tout doucç^ 



93 ^ 
ment iufquesque icvin fbit quafrtout 

confommé y alors y adiouflcrez *ciemye 
liiiredcfain deporc&laiffezbouilirvne 
beurej puis mettez tout auFreiïbir;, & 
en ferez empîaftrê furieftomac a &:iur 
le nombril, & verrez merueiile^ 
]Pour les Dames qui nom leurs purgâîi&ns^ 

Faut prendre eau de faulge vne pinte 
6c autant du meilleur vin blanc quon 
pourra auoir Ôc meflez enfembie > puis 
y adiouftez vne bonne poignée de ladi- 
te Sauine & laiffez fur les cendres chaû* " 
des la bouteille bien bouchée par vne 
nuidj & après quelles auront efté pur- 
gées auec demie once du diafen^ meflé 
auec la Bemé&s confette^ fçâuoir deux 
dragnies, & boire cela dans vnpeudc 
bouillon & du fucre candy , le matin à 
ieun^ puis le lendemain boire àieun du- 
dit vin vn plein verre > v erront vn tref- 
grand effe€t. 

IPaur faire *wn nj'in excellent con^ 

rte ïâ melancéïie ^ 

Prenez vne herbe appellce Veruene. 
<kla mettez dans vne bouteille de ver- 
re bien bouchée qu'il en y aie du moins 
trois poignées : & y mettez par dclTus 
yjae pinte d eau de vie ^ & la lii&z ainii 



bouckéeparneufiours au Sokilj pms- 
après vous y adiouitercE quatre pintes, 
de bon via blanc j> & celuy qui fera mé- 
lancolique en boyra demy verre le nia- 
tin àieuoj &fa mélancolie fe perdra Ôc 
confumera èc deuiendr a ioy eux. 

rir vn Tdropkque^ 
Prenez Crocus martff^qui eft limail- 
le de fer calcinée auec du foulphr e, puis 
bien iauée auec de leau chaiïde , &:cn. 
mettez vn quartron dans vne bouteille 
de verre auec chopine d'eau de vie 5 & 
trois pintes de bon vin blanc , & mettez 
aubain Marie par vn iour^puisla reti- 
rez hors de bain & y adiouitez vn plein 
verre de ius de faulge franche & autant 
deius delà manthe^ &quil en boyue 
tous les m atins à ieun vn plein verre iufc 
ques qu'il lera guary. 
M emede aux E/croudbs pay tout le corps. 
Se guariifent en nourriflanr le malade 
dlcelle.^ Efcroudles , auec cffcnces de 
Pmpinclle , de mel;ffe ^ & de la Betoine^ 
a^lesfeisd'icelles . & iur le mal faut y 
apphqfcier delà lune potable ( ô Signer 
TAfino) ç eft du fin , fin argent potabk> 



95 
voyez il vous en direz autant de mal 
quauez dit de i'or .• Car vn vénérable 
Chanoine d'Arltsànoftreprcfence en a 
feiâ:lapreuue& nous en a donné: voire 
Mt faire.: & àuons veu deffeicher incô- 
tincnt ledid m 2I : elle fai6t d'autres gras 
effe& maii c eia n cft pas pour vous n y 
pourgenê apied^ mais bkn pour mes 
amiSi contentez vous donques de cecy 
quiefteicrit. 

:Pouldres pur^athes* 

■ # - 

LEs pouidres pour deffeicher les 
mauuaiies humeurs du corps fe 
font dlucneriient l'eiô la qualité des per 
{orjTits : Car à ceux qui font vieux leur 
faut dufelderoimarin méfié parmy les 
dfences,foit cela Canelle quelque pefâ^ 
foit delanisj foit du fené ou du mecho- 
aquam ^ de la ialfepai elle ^ de leiquine, 
du gaiac 5 du ic:ffifra ^ du tartre prépa- 
ré appelle diatarrari: en fin les feis ùcf- 
dictes chofcs ibnt bons pour gens 
vîeuxj & c^iïî' les ieunes ;, il f^ut le fel de 
cichoree.:^ de lozeiile, des horties & lai*- 
^ues ; Mais peu de gcs fçauent ny Huer 
ByTefté j ny les hertc^ & Lunes ^ foit 



'0 

crdiïkntè OU bicîïdeclinaîîtc dont sea^ 
fiîic beaucoup de maus5& iùr tout quâd 
ronnè fçâit la complcxion des perfon* 
nes^parce qu'aucuns ont l'eftomac rcxiîii 
ply a eaux vilaines & infectes ^ & les au^ 
tjcs Font fec , ài quand vous^ne donne- 
riez que du lîmple fucre à ceux quifont 
trop humides & gras , & remj^s d eaux 
infédeSjils vomiront par la bouche, bié 
qu audit fucre n'y euft linon le fel delà 
Betoine^ ou de FAngeliquè^ou de 1 im- 
per iâle^ou de la m.el .Se ^ & diront ( non 
obftanc que ces (^^ofes foient precieu- 
jfes ) qu*ils ont penfé mourir : c eïl pour- 
quoi les faut faire premièrement vomit 
leurs âegmes coUeriques auec Sirop 
d'ilbfmte&vnpcudes fels des herbes 
purgâtiues^qui font mentionnées en vn 
autre chapitre de ce Hure, &par après 
cela ^ Ton leur pourra donner des pou- 
dres félon la maladie qu'ils auront , & 
lors fepurgerôt parie bas comme ceu:^ 
qui ne vomiffent iamais : Il eft vray que 
ladide extraction des Tels fe doit faire 
àuec des eaus cordiailes comme {c fait 
le fel delà couperofe blanche ^ lequel 
fait des plus grans miracles qu on fçau- 
roitdire> contre toutes rnefchantes& 

incurables 



97 
incurables maladies (ainfi appcUées) 
car trois grains auec autant du didamc 
blâc préparé a guery vne y dropifie for- 
mée & auilî la paralifie & verolie > & la 
graueiieou pierre en la veflîe : mais qui 




donner vn cliftere & faire quelques lâ- 
terncric ordinaires : non ^ non 5 auiE ne 
tient il pas boutique, car il demeure das 
lamaifon d*vxi Seigneur ala riie fainâ 
Aîithoine 3 voire il eft bien n ignorant 
qu il croit qubn donae vnc feule fbrtc 
depouldrcpour toutes maladies 3 & il 
fè fonde par ion gouS:&:iugement:mais 
llgnorant ne penfepas que tous ceux 
qui font yeftus de gris ne font pas des 
Afiies : iaçoit quelapluspar desAfiies 
foient gris : C'eft pourquoy faut laiffcr 
telsignorantSa &sadreireraux pubiic- 
ques Boutiques &^% célèbres Maiftres 
PharmatiensAppoticâires de Paris ipe- 
cialement cc\x:&. du Roy & de la Royne, 
& âj^tres 5 comme eft Monfieur des, 
Champs ^ & Monfieur Bafoin à la riie 
fâinâ lâcques proche fainâ; Yues 3 &à 
Monfieur Cambray hors la porte faind 
Germain, auffià Monfieur le Noir à la 

,G 



9^ 
tue famftAritheîne& leurs fembkbleâ 

aufquels ïay veu faire les plus belles 
chofcs des fufdides qu'on fçauroit défi- : 
rer: ceftpourquoy il fe faut addrefler 
auxboutiques& non auxAfnesfantafti- 
ques qui auffi r<^ vous donneront du 
Napeilusf our deLeieboro^ ief quels fei 
reffemblent en la racine 5 mais ÎVn eft 
venimeux & l'autre purgatif: croyez ' 
donques les bons Maiftres 6c laiffez ces ; 
gens courir* 

Pourgnarir tous corps corromfus fan^ueUi 
que maladie que ce foir^^ Tant la ^ercMe grande . 
que petite^ & tôus chancres &fijiuîles^ tom ■ 
autres maux qui_ font dans lec&rfs^auec *vm\ 
dya<^me du Précieux Précipité qmfefaiSl mec \ 
del'Ordeducat:, csmme s^enfmt» 

PRenez cinq onces deauRegaîle &: 
dans icellc faites diffoudre vne on- : 
ce d*Or fin de ducat fur les cèdres chau-; 
des & quant l'Or fera tout conuerty en 
eau iaune la gardez feparement: guisi 
après prenez fcpt onces deMercure bié 1 
purgé& laué aucc fel & vinaigre & qu'il 
foit du fin d*£fpagne> & le diflbluez dasi 
de leau Regalle feparément dans vnci 



99 

autreboutdile &. deuiédra touten eau 
claire comme eau de fontaine > & lors 
mettez ladite ^tu mercuriale dans cck 
kdei'Or fufdict, & par âpres mettez 
tout dans vn alambic de verre pourre- 
coaurer voftre eau Regaile qui fera 
toufiours bonpe ^ & àla fin donnez boa 
feu pour faire forcir tous les efprits de 
ieau fort RegaUe fufdicte , & au fond 
trouuerez voftre Précieux précipité 
animé de l'Or^^ fi quelque chofe iiibli- 
me en haut il faut le broyer auec ce qui 
•refte au fond , & retourner au fublima- 
toire entre; deux pots déterre iufquesa 
ce que voftre précipité fera autour fixé 
& qui ne montera plus enhautmous en 
auons donné vnedragme en trois fois 
lematin àieun dans vn peu de conferue 
de rozeà vn Gentil homme qui auoit le 
ventre enfié plus gros que le ventre a vn 
bœuf & eftoit iaune au vifagc & par 
tout le corps comme du faffranj & dans 
cinq iours fut très-bien guary ^ paria 
grâce de Dieu auquel foit gloire & hon- 
neur à iamais* 

/ Gu 




I.A PIERRE PHILOSOPHALE. 

Oà font venus ks Threfors du 
I Sâinâ- Prophète lob que Dieu 
iuy donna ayant pitié ^com- 
paâlon de fa padence^ après qnil fut af- 
fligé & euft perdu tous fes biçns & fa- 
miEe^ dont il eut par la grâce de Dieu 
la fcience de la Phiiofophie ^ -& fie ïa 
Pierre Philofbpliale qui guarït de tous 
maux > de laquelle fe fèruant fur les fept 
Métaux pour les faire plus parfaifts 6ç 
purgez de leurs imperfections les figura. 
âiesfeptFiisj attendu quaaparauanc 
toutes les Planètes du Ciel 5 voire celle 
foubs la conftellatiô de laquelle il ejftoit 
îiéjuy auroient eûé toutes contraires^ 
èc après auoir donné louange à Dieu au 
lieu de fe mettre en defefpoir comme 
font plufieurs , il dîfoit ^ I>ùmtm$ iedh 
Daminus ab^uliî ^ ficutI^4>mmQ pUcuit jy it^ 
fit6ium ejî ift nomcn VommihmeiïSium ^ êC 
incontinent le Soleil^ première Planettç 
du Ciel ^ Père de TOr^ iuy fuft tref-fauo- 
rablc, & puis 1 es autres fix Planettesqui 
fontJfuiuantei prindrentle mçfineche- 



lOï 

mm enlauçur dodid lainft Prophetc^Si 
fe côuertirent en meilleur çû.j:Q:,âcquoy 
il fit la Pierre Philoibphale: & pour la 
Câcherj&renfeigner lèulemeat à ceu^ 
quiferomfes imitateurs : Il la mit eh fi- 
gure fous le nom de iVne de fes FUies 
appellée Cornufti^ijaquelle eft la troi- 
fiefmc:maîsia première s appelioirDies 
parce qu il faut tou t vn iour pour purger 
& purifier CornuiT:ibîÎ3& rautre s appel- 
ioitCaffiaqui fignifiepurgatioa: parce 
que la Sairiepurge5& par icelle eft lîgnL 
fié le moyen delà purgationPhiloiopha- 
le,&enfeignc comme il farlloit purger 
fesfept Fils Métalliques : & la première 
defdites trois Filles s appelloit pies qui 
lignifie auffi que ceux qui veulent faire 
la Pierre Philofophale ladoiuent faire 
le iour ^ & non point la mùà : car quica- 
ques fera en obfcuriréj &remply de té- 
nèbres des péchez mortels j» ne verra 
point la clarté de cdts noblefcience:car 
elle ne dépend que de Diçu^ & qui ne 
le void en obeiflance de fes fain6t$ corn- 
mandemens , il eflhors de fa lumiere,& 
ne pourra receuoir aucunbiendecefle 
Dam oifellc Dies Fille delob^ mais bien 
. fera coufiours aux tençbres deiaupiâ. 



ÏQZ 

&rempîy de l'ignorance des Paraboles 
&^nigmes des Philofophesjapfqueîics 
lâny trouue que toute oblcurité&point 
deiour:parquoyqui veut eftre illutniné 
fefâut tenir auec Dies , &puis treuuer 
CornuftibiijC eft à dire la force ^ puilfan 
cederAntimoyne c^i eft le pjus fia Or 
qu ô puiffe treuuer , lequel vous treuue- 
rez au deifous les minières dei' Antimoi- 
ne^ & le meilleur que iaye treuué eft en 
Aniouj & au mont d'Or en Auuergne, & 
au Puys cnVellay la ou treuuerez la ma- 
tière des Philofophes appeilée corne ia 
Fille de lob eornuftibii : qui s'en fçaura 
fcruir aura treuué PlumbumPhdpfiphomm^ 
êc lors il aura comme lob tant & tant de ^ 
richeffes qu il en fera contât.&pàrce que 
le plomb vulgaire n*eft point le plomb- 
des Philofophes, ilfefeut feri^k deMa- 
damoifellelieCaflia pour le bien trouuer 
dans k maifon de Madamoifelle Cornu- 
ftibii fa fœur,& par tel moyen vous co- 
gnoiftrez la pureverité que Plumbum PhU 
lûfûphorum eflfrtgtium &ficcum i^(juô efiaa^ 
rum &* 4r<remum effmtialîter non mfbthter & 
lors qu il aura difiié auec Ma4âmoifelle 
Cafîîa il fera difposc dcreceuoir de plus 
b#es nop ces s & le bien d'iceEeschez' 



roj 
MadamoîfeîIeCornuftibiîi &aura tou^ 
tes chofes qu'il pourroit iâmiis fbuhait- 
ter chez Madamoifellc Dies^auec Tayde 
de Dieu au quel foir honneur & gloire. 



IKMsicy la fin de ce prefent liure par- 
ce qu au fecôd ne fe traittera point de 
lâPhilôfophie : mais feulement déplu- 
fleurs grans remèdes Se expériences àcs 
effencesj des végétaux & pierres 5 &dc 
toutes fortes de baulmes artificiels :> & 
vins aromatizés quiguariflent douce- 
raent lesmaladies^^le tout conformeàla 
doârine de Mefiieurs les Doâeurs trcs- 

t fçauâsMedecins du premier ordre corne 
iay dit cy deuantdeMofieur Heroard, 
de Môfieur de rOrme, Côfeillers & Mé- 
decins ordinaires du Roy.& delà Roine> 
deMÔfieur Cairé^de Môfieur de Mayer- 
ne^deMonfieurde VeruiMe :, de Mon- 
fieur de ViUe-neufue auffi confeiilers &: 
médecins du Roy & autres leurs fem- 
blables:> auec lefquels 1 ob ne peut faillir 
tant par leur fcience que très-grande ex- 
periéce^maisnefautpas ai^fi employer 
tels célèbres perfonnagcs lors qu vn ma- 

^lade cft en artide de mort qu'il n en peut 



104 
cfchapper : ou bien que fa maladie la ré- 
duit en telle extrémité qui! eft du tput 
împoffiblc dele remettre en vigueur ^ & 
faut quilmeure:c eft lors que feulement 
faut recourir à Dieu tout puiflant^lequçt 
quandilloy plaift en faid efchaper aucus 
comme nous auons veujauquel ibit hô- 
neur êc gloire àiamais. 
FIN. 



AVX LECTEVRS. 

EN ce fnfent Hure nmons vmlu mettre 
4umne Table: ny obferuer- ï Ordre quon 
tient aux mtres ^ parce que ne defironsfoïni 
quit fuit famiUier ^ ny moins tant defcouuert 
fmcm aux Fils de la Science^ ^ DJEV» 

DE castagne; 

Dodeur en Théologie^ 
i EiïefqoecileuparlejRoy 

tres-ChreftiçnsH E NR Y 
: - ^ . ■ le Grand* 



I , 

TRESOR PHI- 

LOSOPHIQVE 

DE LA MEDECINE 

METALLIQyE. 

TeaDVIT DiXALïEN EN pRANCOlS. 

PAR 
Ze Reusrend fers Gdbrîd de Caflagne , MB cm 
en Théologie , CcnfeiBer , & tAam^Jnisr du 

' ^ay : é" Cùmiemud HtAuv^on. 

^CY fe commence vncpe- 

rtite œuure merueilleufè^k- 
quelle ne fera point auec 
'^*pluncurs paroîlesjrccom- 
mâdée par moy, mais feu- 
le ment fe monfîreray la Terité auec les 
ceuures dïcellc ^ & fa noblcffe auec ex- 
périence admirable ^ ôc merueilleux 
exempiç^. Et partant ie diuiferay & de- 
partii-ay ce volume en fept Chapitres» 
Le premier^fera des Fourneaux & 
vaiifeaux nccelTaires. 

Le fecond^dela préparation des et 
prits minéraux.. 

Le troîiîerme^dèia jprcparation des . 
corps métalliques. 




Le quatriefme> Se îâ préparation de 
plufieurs mineraus, ■ 

Xe cinquiefme 5 de la prcpsyratioa 
des tels. 

Le fixiefmc, def expériences des 
œuures. 

Leièptiefmes des eaux diffolutiueSs 
&huiIiesrefoluarit$, ^ 

SAchès que quiconques aura ce liurc 
n aura befoin a aucun autrej & prin- 
cipalement pour les chofes fophiftiques 
ny pour le^ ceuures particulières ^ ief- 
quelles n approchent guercs delà fcié- 
ce œaieur ^ & il entendra tous liures& 
reccptes qui parlent de ce^hofcs, les- 
quels Hures Screceptes^les Pbilofophes 
ont ditquils eftoîcnt confacreE foubs 
trois règlements & ordres infaillibles» 

Lepremier^lsdifentquilniét levray 
de la médecine a laquelle faut queUc 
foît préparée de telle manière quelle 
puiffe âifffi changer le corps dm metaiï 
en apparence dor ou d argent > non 
toutef fois real ny permanant aux ef- 
greuues , toutef-fois elle fera perma-^ 
nenteencequelecorps Iciâchângé^^ 
fans la çopelle Fon ne îç pourra delbuif 
-^nyco^oiftrc» ' 



3 

Leieçond ordre cft><îue la medeci- 
tie doit cftre préparée parfaiâe félon ce 
Hure ;>& lors elle fe peut ietter enpro- 
ieâion furiescorpsmetaîiques^ & lés 
purge telTcment qu'eEe les change ea 
vray or & vray argent perpetuelieméta 
foiiftenant toutes efpreuues. 
^ Le troifiefmc#ft , pour faire proie- 
âionfurlemercure, & fiir tous autres 
, metaux^& les change en parfait argents 
oubicn enfin orj faas aucune autre pur- 
gation: &pourpai-ueniràcefte maifei- 
fe^ i'ay mis icy fept Chapitres pourle 
déclarer* * . . 

JPR£MI£R CH^PITRM 

desFoumcxttx» 

PRemicrement > faut 'édifier lefour- 
neau fur la pierre en terre , hault de 
fis carreaux 5 fur lefquels faut faire vn 
fond bien pertuifé5& que le dehors foie 
efpois dVn doigt y & cjue la muraillefur 
laquelle le fourneau a cfté édifié foit ou- 
ucrte de tous les coftez , afin que le feu 
s augmente 3 & que k vent y puifle en* 
trer par les pertuis de deffous ; & fur ce 
%adilenfautencore«fair€vn autre qai 

A ii 



4 
foit ron4& plus haut de cinq ^freâux> 

qu'il foit large félon la quantité delà 
matière que voudrez mettre en voftre 
ouiuragej Jifur ledit fourneau vous y 
mettrez vne terrine de fort bon lut qui 
pUiffe fouilenir voftre matière > bien eft 
vray qu'il eft plus affeuré d y mettrepar 
deflbus deu/ou trois barres de fer pour 
le mieux fouftenir, ar à celle finquela 
continuation du feu ne le fdft rompre, . 
dont s'cnfuiuroit grande perte: il faut 
aulS que ce foorneau/ye cinq oufix 
peptuisà la cime^à celle fin que la fum^ 
pûifTc micuK fortir.dehors ^ tant deuant 
que du derrière :c eft pourquoy il s ap- 
pelle fourneau Philofophaij car en tcc- 
îuy fe pf ut paracheuer toute la fcience 
de la tranfmutation metaUique. MË| 
pour diftiller, & calciner aux fourneaux 
fembiabies 5 ilny faut point de terrine 
comme au lufditjil eft vray qu'en oftant 
la ter rine^& le faifantvn peu plus haut 
ferûirapourtout.Et quand il faudra difl 
ibadre quelque chofè il faudra ofter la 
terrine des cendres^&y mettre vn chau- 
deron plain d'eau pour y faire à petite 
chaleur ia putrcfaâ:ion > & ainfi il fart 
pour bain appcEé Maric^ & lors qvmà 



5 
Von diîMe par h^nU^riç faut que Feau 
bouille grandemeni- :, &poar la puerez 
faâionjilfaffit- qtilfok chaud quôa y, 
puifle tenir la main fans ic bruil4\ 

CHAV ÎTKE SECOND. 
des Ejpyits M mer aux* , 

I Lfaut entendre q-uecoutainii qu'il y 
, a quatre éléments , ayiS il y a qaatre 
ciprits minéraux : Le premier eit ic feu 
quiefticy appelle ibulphre , en autre 
nom eft appelle Labatîll y a puis IViir^ 
quieft lefcl armoniac^ qui eft appelle 
Aygle volante. Il y a puis feau qm cft le 
mercure argent yifj, qui cû appelle ilr- 
uiteur fugitif. Il y a puis la terre ouieil 
L^rfcnicjie Rcagaî, &rOrpimentqui 
font d vnc mefme matierç , & pour les 
préparer il faut faire iîx chofes^ 

La première cft^ fuMimer en haut^ 
La féconde eft ^ defcendre en bas^par 
botum barbatum . La troifiefme èfr 
éxcrj qui eft la aiefineque calciner, 
Laq^atriefme,eft diffouidre. L^cLn-- 
quiefmc eft diftiller> puis lautre cô^elcr 
^incerer^ quieftlaccomplifleniear de 
Tœuure fubUmatoire, félon les PhHofc- 

A iii -r 



phcs : caries chofes qoi ne font nettes 
îe purgent en montant en hauît par fii- 
blimadon ^ & lots foîÉpures & nettes. 
Il y a deux fortes de fublimationj Ivne 
tres-forte qui câ philofophaîejqui chat 
fe le tout par violence de feu deffus^ & 
dcflous tant qu*il fe fixe ^ & l'autre eft la 
fimpîf %mlgaireqmnefefeiâ: finon par 
degrés de feu ^ faire feparer le plus vo- 
lâtEdefaterreflxité, mais puis le fauit 
fixer. 

Du jSoulfhre. 
T^Aut prendre Êx Soulphre vif de mi- 
^ niere, ou en canons qui left de celuy 
qui ^eftéfondu > & le broyer en poudre 
fubtillé, & en remplir à demy vn pot de 
terre, puis le remplir du tout de forte 
lefsiuefâîte àts cendres de chaifne de 
chaux viue >^& de lye de vin brufleè ré- 
duite en cendre j & la faire bouillir re- 
muant toufiours auec vn bafton de bois 
U efcumant la graiffe auec vn cuilleret 
de boisjâinfi continuez iufques qulllie 
fera plus d efcume: puis feparés ladite ' 
iefsiue & au lieu dlceilc, vous y met- 
trez defort vinaigre^& ferez comme i^ 
auez faîâ deladidc iefsiue :> & parte! 
moyenvous aurez feparé ce qui eft puât 



& aurez: eu fa teinture rouge ^ par ces 
deux dccodionSsqui cft va grand fecrec 
des Pniloibphesjayanr ofté la puantcar 
du fouiphre*3 àc ia graifle qni brufle 3 & 
iayanc rendu blanc Ôc fixe & fulîble , & • 
pour mieux entendre: Tenfeigneray ce- 
cy en Ton lieu : ictcpriedoncques que 
cecy te foictres-recômandé de prendre 
lapeineliu troifiefme Ordre parce qui! 
eà ftieraeMeux fur tous les corps ^ tant 
humains que métalliques ^ car il eft 
chaut & fec5& congelé & fixe le mercu- 
re luy confummantfon humidité : mais 
quand vous le purgerez aucc le vinaigre 
faut bien garder que rien delà kfsiue 
ny demeure, maisquil emporte toute 
la falurejchangeant fouuent le viçaigrc 
iufques que vous ayezextraiâ toute la 
teinture du fodphre, autrement qaand 
vous le voudriez fubiimerj vous ne pcxi- 
riez, Câbles fels de la lefsiue le reticn-^ 
droient, &c ne le laifferoient fublimer. 
Et eftant paruçmi à cefte façon ^ le faut 
broyer auec autant d'alun de roëie-» ^ 
la moitié autant de fel commun:»& bien 
mcfler auec du fort vinaigre diftillé qui 
foit commepafte:, & le mettrez àfiibU^ 
mer en grand mathras de verre aueç 

Aiiii 



^ 8 ■ : . 

fon alembic ou chapeau deflîïSfOîirre? 
couurer le vinaigre 3 fi vous voulez,, car 
il eft bon', mais ii faut donner le fm lé- 
ger iufques à c e que toute riiumidité & 
vinaigre foie dehors, alors augmentez 
le feu tant que le coi da matkras foit fi 
chaut quevous n y puilËez tenir la main 




uercz iublirnc qui iera vn peu noir^ puis 
derechef lefaut broyer làns plus vin- 
aigre ^ 5: lu blinier çomniediteftj auec 
fci de crépité &: alum comme deuant, le 
tout par trois fois 5 & viendra blanc & 
fixe, le faut diirouldre vne fois en vinai- 
gre , dilHller puis congeler;. & le garder, 
pour le fixer comme fera di£t cy apres^ 
mais meilleur fera le fublirner entre 
deux, pots deter;-e larges bien ]ute2> 
parce qu'il ne monte guçres haut & faut 
vn petit pertuis a la cime du pot qui eft, 
deiïiîSj oubien prendre vn aludel des 
Philofophes , mais autant feront ils le^. 
pots n(^L veraiffez à petite chaleur. 

LE fel Armoniac fe broyé fort auec 
autant de fel commun décrépit é> 
puîsfc faiv iublimer comme dit eft, dit 



fûulphre dans deux pots ^ cm en va âîa-< 

4el de verre > mais tant plus Ton le fu- 
blime^taitt plas il perd fa forçedbn peut 
bienlediffuuldrç en eau chaude, puis 
lefilrrer 3*:; congeler puar le nettoyer,& 
picpar er j 3c pour ie^fixer fauc prendre 
dcaxiiurc5 de chaux viue bc vnc liurc 
dcfelarmoniâc, &Ies faut broyer en- 
fembk:» pais les diifouldre dans de leau 
chaude^ puis feparez Teaujâc en meccez 
4 '^jî^^chaudc 3 tant de fois qu'ayez re- 
tîreic fci armoniacjpuis diftiiez les eaus 
par filtre & les congelez ^ & au fond fe- 
ra leftl armontac fee ^ faiible comme 
cire 5 mais ce n'eft pas grand cas , parce 
- qu'il neii point métallique > ôc ne peut 
^ iamais prendre corpSj mais l'on s'en fert 
comme Ion veut. 

ILfefublimc enpluileurs façons qui 
coufteroit trop^mais prenez vne Hure 
de mercure 5 & vne liuje des feiTesde 
Teau fort 5 broyez bien lefout auecva 
peu de fort vinaigre^ tant que le mercu- 
re fe perde tout, puislefechcr au four 
du pain ^ ou fcmblable chaleur^ puis de 
rechef le faut broyer auec du vinaigre, 
" & deffcichcr ,& &ut faire cécy cinq fois 



lO 

en tout ou feptj car autrement ifereuî* 
iîeroit , & ainfi fera du toutmortifié / Ip 
broyer chacune fois vnc bonne heure 3 
puis le faut faire iîiblimcr comme a efté 
fàia du foulphre^mais quand par le per*. 
tuis d'enhault ne fortira plus d'humidité 
illuy faut donner plus grand fcudc fu~ 
blimation que au ibulphrepour Iç faire 
fortir des felTes, puis pour faire vne cho- 
ferare en îa Icknce , faut fublimer ledit 
fùblimé auec autant de fel comnaun^ç- 
crepiré > & chacune fois douze heures 
& faut renouueiler le fel préparé en 
chafcune fublimation > le broyant «en- 
femble demyheureàchafquefubiima- 
tion & fer a tout preft à fixer. 

De t^rc&ikm 
TjAut broyer îefcume dufèren pcaii- 
^ dre qui tombe de lenclume 5 & |a 
broyer auec autant d'Arcenicj&lamQi- 
tië autant de fel décrépite;» & auec ^xx 
fort vinaigre en faire pafte& la feicher 
au four comme le mercure, & cecy p^r 
cinq fois comme auez fait du mercure, 
broyant chafque fpisvnc heure auec yn 
peu de vinaigre , puis la cinq ou la fept- 
iefme fois qu il tera dcfeiche le faqlt 
broyer & mettre à fublimer comme a 



ïï 

cftéf£tlelbalphre&lemefcurc, maîs^ 
quandrhumidité fera toute fordepar lç% 
petit pertuisj faut alors le clorre & don- ' 
ner trcf-grand feu pour le faire tout fu- 
blimcr comme chnftal , & aurez Tarce- 
nic bien préparé^ & de mefmefaut faire 
du reagaij &: de ibrpiment , &feut que 
iepot ne foitiamais rempli que iarroi- 
ficfmc partie ^ & le tout bien pulucrisé, 
& ainfi ces efprits minéraux feront bien 
purgez» 

Pour fixer ks£jfrits, ChAF.2» * 

POurfixervnechofe ^ iîtauc quelle 
eflant du tour voiatille foit reduke 
permananteaufeUi chofè quieft très- 
neccffaire à tous les efprits minéraux , 
car s i^s donnent teinture iaolhc ou blâ- 
che cUe ne fcrt de rien fi elle n eil fixe^ & 
permanente. Or mainten a nt il faut no- 
ter que Içsiefprit s fe fissent en deux fa« 
çons^ la première eft en renouuelât letir 
mblimation par precipitationjC eu à di- 
re lors que vous aurez le mercure vola- 
til de Tarcenic & autres demi-mineraux 
par fublimation qu'aurez faiâe auec fel 
& alum : ilfaut mettre icellefubiimatiô 




12 . . ' * 

^rçuîrerdeffusdeffous tantide fois qua 
Jafin le tout demeure fixe écruiibie au. 
"^ feu 3 & lors le faut encorcs laiffer Uirle 
mefme feu deux iours naturels > <k cccy 
fedoitfairedetous leseforits^ lefquds 
fe peuuént puis diflbuldrc en eau ton M 
lors font le rouge ^ êcleblanc^reai par 
proieûiOE du mefme que feroit ïotêc 
"targent: aucuns les fixent entre deux 
çfcuelles luteesjexcepté le mercure qui 
fefixe comme iay dit Prenez doncques 
^luy deces efprits fiibiimez qu'il vous 
plaira ^ &ie broyez auec huile de tartrg 
ou bien auec eau defel alcâH iufquesà 
tant-quiîfoic liquide , &puis le mettez 
àdefleicher àfeu lentdans vn aien^ic 
de vcrre^Sc gardez bien ce quidiftillera^^ 
car il vaut beaucoup ) 3c faatquele feu 
foit fort petit du commencement :> au- 
trement tout fortiroit ^ & quand tout 
fcm fbrty dehors & bien dcfeiché^ il 
faut ofter la chappe ou aîembic3'& èftou 
perle vaifTeau > & luy donner encores 
bon feu par quatre heures y & quand le 
fubKmatoirc lera firoidvous trouucrez 
voftrc matière îa pluspart en pierre noi- 
re>&fâutlabroyeî: auec ce qui fera au 
fond ^ & retourner broyer & imbiber 



î3 
par cinq fois & lors elle fera fixe , alors 
' la fauE broyer & mettre au feu léger par 
trois heures . puis à fort feuiufques que 
fon efpric blanc comme neige foit mon- 
téjduquel ferez chofe*ftxe ôc reale aiîcc 
or ou argent meflé. 

"DeUp'tjTohîion, 

Dlflouldre^c'eft réduire en eau quel 
que chofe ^ & cecy efi très- vtile> 
parce que les efprits fixes ne valent rien 
auant leur foiurion parce qu'ils font pri- 
ués de l'humeur fluide & fufîblequi les 
fait courir àla âafion fur le mttail fondu: 
doncqucs pour deux raifbnslafolution 

:fc doit faire la première , parce que la 
vertu vegctâte c cil à dire croiiTante par 
tcd moy é elle fera multipliee5& par ain- 
fi la chaux dVn metaii ou d vn demi mi- 
nerai eft diffolue^tant plus elle teint foit 
en or ou en argent • L autre raifon eft> 
que d'autant plus- les chofès groffes fc 

. rendent fubtiies>'d autant plus elles de- 

: uiénent penetrantesaie voyez vôuspas 
que Teau de vie qui^ft fubtile> pénètre 
plus que le vin quiefl gros 5 car nottez 
quelagroffcur ouefpoifTeur é^s corps 
ou chaux mctaliques empefche de faire 

--i'entj^c Briàuoaou m€Ûaî]g€>& fault 



rémarquerquelacHac diflblution fe fait 
en diucrfcs façons feioa la diuerfiré des 
miaeraux ou chaux des métaux. Nous 
parlerons donqûei des ordinaires eu 
général; 

Toutes les dilîolutions des cfprits fu- 
blimesj&des corps ou chaux d'iccux 
non fublimees, & des demi minéraux fc 
font fort bien aucc leau fort, commcie 
le diray en fon lieu;& auffi Icfàits efprits 
pius fubtilsjfedîflbluent dans le vinai- 
gre diftiiié, 3c dans de Teau de puys di- 
ftilieej en mettant la phiolc bien bou- 
chée au fumier bien chaut en putrefa- 
âion 5 &lors le tout eflant diflbuk faut 
feparcr i'eau par le bain Marie ou le vin- 
aigre diftillè> & au fond reflet les eiprits 
pénétrants tous corps. D'abondant ils 
îe peuucnt diiïbuldre les imbibant ^ & 
triturant auec huile de rartrc> ou eau de 
fei Alcaiiiurvnmarbreilesmettant en 
lieu fort humide ^ faifanc couler dans vn 
vâiiïcau de verre ce qui tombera eftant 
le marbre vn peu i:ourbé en bas pour 
diftiller : & cecy fe peut faire de tous les 
cipritSj lefqucls font diuers effets,, félon 
fcur vertu&qualité^commeferamain- 
tenantditduproîuçrqui^rqr. ' 



Fouf calcmer tOr^ & le préparer, 

L*OR cft le plus digne de tous4es 
corps mécaniques ^ il faut le barre 
bienfubtileraent^&ks lames fnbciles 
les mettre lift fur iid dâs va croifer auec 
du ibulphre bié puluerisé de l'efpoifleur 
dVn quart d'efcu^ & bien boucher ledit 

- cr cufec au ec terre gralTc ou lut de fagef- 
fe 5 3c le faut mettre au feu de calcinatiô 
par fix^hcures faifant très-petit feu de 
roue par deux heures^ & pmsl augmea- 
ter de mainenmaînj&puisàlafin quad 
ïçcreufet fera froide faut voir fiioreft 
frangibiç&s'il fc peut réduire enpoul- 
dre, alors fera calciné^ finon, faut réité- 
rer iufques qu il fc pulïTe puluerifer,puis 
le faut lauer quatre ou cinqfois auec du 
vinaigre diftilîé pour luy ofter le foui- 
phre^ & feut qu'il y aye du fel commun 
diiTûut dedans' ledit vinaigre^puis après 
rayantamfilauèjlcfaut derechef lauer 
auec eau chaude tant de fois iufques à 
ce quelle ne vienne plusfaleca & ainfi 
aurez vofire Or bien calciné. , 

l> auantagc prenez deux onces de 
mercurcfublimé, & vue once delin^ail- 
le d or^ & v^c once de tel commun pre- 

- par€^ broyés bkncckfeaibkfuî: va mar- 



bre> puis les faites fubiimcr 62; au fond 
ibr rcftera calciné & le mercure fera 
monté lequel fera touiîours meilleur : 
car il fera animé de ibr 3 il faut lauerla- 
dicte chaux auec eau chaude tant/juc 
vous aicztiréteuîiefei commun quife- 
r a touiiours meilleur 5* & îe fai fant con- 
geler fiïr le feu léger fans bouillir > alors . 
il fe peut diiToudre ^ diftiller 5 & congel- 
ier. comme vouiautz faid des*efpnts 
mcraiiiq îieSj p^rce qu il fc prépare ainfi 
pour fçriiient ou leuainy c eft pourquoy 
neieûur plus réduire en corps 5 mais 
qui auroit volonté de ce faire 3 ic lenlèi- 
gneray en fon lieu. 

Dff X^Ygmt, 
T 'Argent fin, fe calcine comme l'Or, 
■^excepté qu'au lieu du fbulphre>.fàut 
Arcenic ou reagal ou bien orpiment3& 
puis quand la chaux de f argent eft dif- 
fbuite en eau elle&met pour ferm^ent - 
ou leuain au bain , tout âinfi corne l'eau 
de Ibr au rouge, & auffi fe diffoluent tât 
l'orque-I'argentaueceau forte v &lors 
q[Uând ils font diffous les fiiut mettre en 
patrefadion par cinq iours jpuis fe fc- 
parc leau forte , après auoir tenu la 
phiole cinq iours dans tcau froide y & 

quand 



§7 
quand vous l'aurez feparee par diftilla- 
tiôa ii faut laiier la chaux ^ucc eau chau- 
de pour en fortir tous les fèls de J eau 
forte, & puis c cfte chaux fi bien nette la 
faut mettre en putréfactions & par tel 
moyen fe difpoiera pour fc diffoudre 
en eauj laquelle eaueitia vrayeœuurc 
grande. 

T EFer^Ôc: le Cuiurefe calcinent com- 
^iXiC l'on fait lor ^ fauf que fi vous en 
voulez faire vn blanc^il ifaut prendre du 
jrcâgalj ou de rarcenic au lieu dcipul- 
phreyoubiendelorpiment, comme a 
eue dit de rargent : & iè peut auffi calci- 
ner, rorjrargentjle fer>& le cuiiu:e,aucc 
fclcommun préparé, alors vous aurez 
crocus marris , sesvftum , cerufc d'or^ & 
cerufe d*argét : quâd font calcinez auec 
le fel,ils fe peuuent alors dilToudre com- 
me For^ les imbibant plufieurs fois auec 
nvinaigre diftillé ^ ou bonne huile de tar- 
tre>qui conuertislesçhaux des métaux 
enfolution philofophicque ainfîqucl'ô 
faid des efprits volatils des demi minc- 
rauxrmaisquandles chaux feront lauees 
auec eau bouillante pour leur oftcr k 
-* fcloulefoulphrca cftant puisbicn de- 
..■,::.; . " B ■ "' 



ieiché. liveus. Youlez.ies réduire en 
vorps ianspqmc.ks diffoudre, prenez; 
vnc iiuxe de chaux d os bruilez ôc vue 
iiure de la chaax du laetaii , & quatre 
iiures de viaaigre diiliiléj& broyez biea 
iiir va marbre aaec demie Iiure de fel 
akali,pais defeichez & auecduiauoa 
noir & glaire d'œufs empaliez lexom; êc 
le meci:ez en creuiet à rbndre^& reuicn-- 
4rônt en corps. 
.... . ' De i£jt4m^0*duPÎomèm . 

JLs fe calcinent, caremuant toimours 
auec vue vergede fer , & pour piuftofl: 
ies calcmer iiraurierter dedans dufei 
cûmmiiaprepar é , lo^ayant ieparé le Cd 
commim^ueceaachaudeiesfautinet* . 
tre en purrefadion auec £x fois autant 
de vinaigre diitiiié j puis par difriilation 
îirezie vinaigre ê^aufond aurez la ma- 
tière congelée laqiieile broy erez auec ' 
-a^î::ant de mercure fublimé ^ & par qua- 
crc*feisbro.yezce-qiiifubIimera.auccfes 
£c&s puis meile coût auec atitanc de 
^EauxdeJune .Se .mettes par dix jours 
en puîrefadion dans du vinaigre diilil- 
it puisxongelezàpctitfcu &atxrezla 
vr^^e médecine: deia Pierre Phiiofor- 
p;hâie blanche > qui congelé & fixe fc , 
mercure & faitlecuiurc argent fin» 



Des^demys Mmsraux, ' 
:T Es demy M-ti^Tâ-ux foatrpl'^i^curs 
r*-i^içau:oîr le vknoi. l'alaii de roche^ia 
mûuc>ia pierrecaiaminaire^i'anrhimoL- 
nc^ia magnelAi^îi^i^caiice, la gclami- 
ne, ic bDliarmemiiûcrea^razar^iapis la- 
fuiU'emery^le-Oîîabïe ruinerai, ii ya du 
vitriol noir qui s appelle arramentumi 
'&, pioiieurs autre^iorres qiii ont tous vn 
meirac cffeet:. ils le calcinent en iîx heu- 
xcs,mais le les ay trcuaés plus beaus en 
■^ngt-quacre heuresyllsle dilToluét dans 
:dii vinaigre diftiilc en cinq ioors puis 
de fant changer iufquesqu'ayez extr-ai^ 
ioaiefa tcmture , eliefetire auâiauec 
Ivrine ,;& ladite, xeinture coauertir la 
.chauxderargenrenor broyant* -ôcde- 
feichant &; ainli pouuci tirer La teintu- 
re de toutes les chaux des metaox ca±« 
i cinez pour diffinadre les chaux: pour en 
faire vn blanc faut calciner neai^ heures 
l'aiun dcroche> au commencement pe- 
tit feu trois heures, puis grand^^-pms le 
faut dilTôudre dans du vinaigre diiliîié 
^lors ledit vinaigre diffoudra ks ch£jx 
taïf 4'àrgcat, qu^ decîeftain 6è'{>lombi 
&iilt"és au blâiïcniy a^s autî?és;aluns 

^ B il 



20 

Celle d'Alexandrie eft meilleure que 
celle d'AUetnagne^la faut rougir dix fois 
au feu , & lefteindrc chafque fois dans 
du fort vinaigre ^ puis la faut mettre à 
calciner comme Ton a fait le fer, &lc 
çuiure , puis la faut faire diflbudre com- 
me les chaux des métaux, & autres ef- 
prits demi minéraux ^ la faut mettre en 
poudre fa chaux 5 & dans du vinaigre 
diilillé en putréfaction par cinqiours^ 
puis à feu lent la congeller,& à lafin dô- 
ner grand feu par quatorze heures, puis 
les ieffcs les faut de rechef calciner,puis 
auec ce qu elle aura fublimé le faut meJP 
1er & tourner tout dijQToudre en vinaigre 
diftillé j puis la congeler comme dit eft^ 
& ferâparfaiâ:c teinture qui conuertit 
l'argent > &lecuiure en bon Or. 

La Calamine ou Gelamsnt ^& lapis Cala- 
minans^Ô" P£mery4uj?i 
Se calcinent tous 5 & fc diflbluent 
comme la Tuthic* 

L^mhimoine^ 

Se calciae&fe prépare comme fait le 
reagâl&rarceniCj&auffiily a d'autres 
façôs pour ceux qui en veuUét tir^ vu 
régule quîfe tire auec tiutre &felma:^ 



DeU Marçafite. 
*: ïly a autant d'çipcces de Marcafites 
comme il y a des mçtauXi car chacun 
métal afa marcafite >mais celle de i'Or 
ôcceiledcrargent font meilleuresztou- 
tçs-fois Ion lire de toutes vn efpric blâc 
& rougit 3 mais fi c eft marcafîted 'or> 
fayat diffoulteen caafort^puis auecibn 
leuaiade bon ox diiïbuks mefle^ les fo- 
lutions enfemble , puis congelez il fera 
teinture realiefurrargentçarfafiibfta- 
« eft fixe auec For. 

'Pàur/ùblimcrlaMay'caftte» ^. ■ - 
PrensMarcafite» fei nitre,alun de 
mchc autât d Vnque d'autre demie Hure 
bïoicz tout ensébJe>mcttez en cornue 
aitecfon recipiant, & donnez feu de di-r 
ftillatioii> &diftillera comme eau fort, 
& quand par force de feu touteieau fe- 
ra diftiîlce-, donnez grand feu defubli-. 
mâtiop pat douze heures^ &trouaerez 
vnc croufte mecallîne au deffusdes fef- 
fesj vous la fixerez comme Tarcenicêc 
elle eft delargent ^ou de rdlain vous 
en ferez ysx blâc de feutres beau &bon. 

.Lç^sHconumun fe diffouk en eau 
çooîrasi^çhaudc^ parapjes fedif|ilL 

BUi. ; 



*» 



-S' 



par filtre y puis- fe(K>n§ele â petite cha- 
leur en vaiûeau de plomb ou d&brônfe 
& faiiaac ainfiiuiqiies qu'il fbir îaiibk^ 
vous le noierez auec ûccx- parcs de 
chaux viue, le caiiànt enicmbifr tr^s 
heures , pais auec eau chaude les fepa- 
rcz^ congelez,^: ailliez le icltuiible,' ' 
.... Dufd^kaiy* - '^ :.^ ■ " ^ 

• Du Sel AlcaIy,vo.us en ferez comme- 
du-fel- commua- & fera préparé. ■ - - -^ -■ '■ 

Des E^ierknccs^ _.- 

PKenez deiiK parties d^Ar-fe-mc pre- 
paré^comme ait aefté, U vnepkîie 
G argent vif prcpare-j Stvne partie éû 
ienEin qui eit chaux d'^ét fin,^ deau 
de litarge d'argent aurantjôi decomx^- 
çy vcusen ferezpi^n meflangej& mettrés 
en matras de verre^&ie ferés dillbuidr-e 
au bam Marie 3 ou au fient dexheuais U 
quand le roui, fera difibult en eau , lefe- 
rez côgeicr à petite chaleur,puis broyer 
te marbre > &iimbibe2 auec huile de 
tartre 5 & mettez tout dans^vrie-phiofe 
de verre à petitechaleur^par buiâ: iours 
& trouucrez médecine noble 5 mettez 
vne part fur fixde cuiure purgé accomr 
pagné par tiersd'argent:, & fera argent 



iinfbrtantdufea. 



23 : 

* Prcns du Rcagal^ Sel qu*on te vend 
%^iiéiiure> vne Jiare âi:demiede fel Aica- 
Iy> méfies bien cntemble^ & le mecs en : 
quatreiiurcs de trcsforf vinaigre dîM- * 
lé 5 & le mets en putrefadior. dan:: vn 
materas le remuants toiifiours^ &iUe 
d^uidra pxefquc tout en huia heu re^, : 
afresayes fixiiures de cerufe d-efiaia 
çalcinces5& le met demcime en £x fois 
autant de vinaigre difrMlé comme eft is' 
cerufe^ leputrifiant & remuant coaune- 
IcreagaJ^&enhuiâ heures ou enii'ron' 
le diffoudra^ après prens ce qui ieri di> 
foukj^ de Wn & de rautre^& iccoagu-- 
lc> âpres tritures leaiiec-sMtant de mer- 
cure fubUmé^^ie dîiiOïïk S:U vinaigre 
diftillefcpare Icdcs feiTes ; a: de nou-' 
îjean&i^itiiToiiidr^ Isdite cerafè & rea- 
gal&mrrciîres ë:ies congelé toaSi:r0ii 
enfemble, & k t lî v-a4io aite dcTtiie iitîre 
de ferment d»argent & le-congeles aaec 
iceuxs tii auras boane mede-cine 3 Sr va. 

- Yîipoid^^fur quatre de ciiiare 5 aloy eo^- 
trc le quint U le fepi^i 3c tom ie peus fai- 
re en-quatrc iours, . ; - -- 
~ •. ■; . ^fâtrc^ : " - - ■"*> "■;; 

"* -.:Prens:Re^gaiou Orpiment ^me Sara- 



^4 
t€l quifc vent y& autant de chaux viuc^ 
&ciriq Uures de mercure fubiimé ^ fel 
commun 5 felmtre^ tartre crud autant 
dvn que d autre quatre onces 3 &l'em- 
pafte auechuiie cômun^à blanc d'oeufs 
ou graiffe de cheureau^porceau ^ou brer 
his^ après mets le en vn materas y &Iç 
lute auec vue pièce de toille^ &puis fe- 
ras vn trou à ladite toille aifin que 1 nu- 
miditépuiflefortir^ & tu auras au fond 
Yiie crouûe ou matière metalline la- 
quelle teint beaucoup de cuiure en blâc 
maisfrangiblçi&fumant^ & fi tu veux 
le faire bon > regarde en ce iiurCa & tu 
trouueras la façon. 

Prens foulphre & minion autant de 
IVnque dçrautrevncliure de chacun^ 
eau de tutbie & arcenic autant d* vn que 
d autre huiâ onces de chacun, eau de 
marcâiCte d*Or vne liure, & mefles le 
tout enfemble^ &Ie triture auec huile 
d'oeufs 3 & de vitriol, & le mets dans vn 
mathrasparvnefepmaine faifant com- 
me ierayenleigné à la première mede- 
xinelunaîrc: vne partie de cecy fur fix 
parts de cuiure purgé âlié auec laquar. 
tp partie d'argent pour for àdixfeptca-: ' 



ratz y auec toutes les proprictez de fur- 
àitty poids & moileffe , & fuu veux ve- 
nir à chofes plus haute afiu qucrun er- 
res s mi que ton^^iurc foit bien furgé 
comme ie i'ay enfeigné, autrement la 
couleur de tônorferoit obicure, &s'il' 
eft bien il teindra l'argent au moins à 
neuf ou dix d aloy ^ & afin qu il foit mis 
beau adîoufte à la médecine demy îiurc 
d'eau de vitriol ^ & par ainfi il viendra à 
la couleur délie j& afin que tujî'erre à 
donner le poids ^ & fon dor > à ratgent 
& au cuiurc > tu calcineras iedid cuiure 
pu argentaucçfoulphre^êccepar trois 
fois > puis le réduits en corps y & tu au- 
ras ce que tu demandes.* & quand tu 1^: 
voudras réduire y tu le broycras^ aucç 
chaux y & trois onces de mercure fubU- 
mé & autant de cuiure 5 & encore bien 
qu'ilfefeparej neantmoins il emporte 
rimpurcte du cuiure 3.^ fi tu fçais faire, 
tu as le moyen faifant aueç raifon > afin 
qull n aduienneau contraire , bien que 
tiffçache difçerner leschofesqui donx\ét 
labiancbcut&larougeur, le poidSife 
furdité, & la molleflè 5 neantmoins par 
îanegligéceouignorâceîroeupre poûç 
i:oic venir auffitpft mal que biea , &« 



- 2^ ' 

sietrouiieras lamais liurê qniparîe pins 
clairement qu^ceâuj^'-cy 5 parce que fi 
îes Philofophes euffent cicrit ouucrte-* 
ment j vn chacaa euikrftc Alchimi-lre^^ 
garde ic àanc ^ & remercie Dka* 

■ Des eauxSolutms^'3^ hiiues lncs-^^:h^^\ 

SI tu. veux choie pour diffouldre les 
métaux ^ fais eau far:e auec vne liiire- 
devitrioL & huid onces defei nitre ^.d^^ 
lesdiftilleielon-iart àcerequis^de vray 
kelle eau diffoult l'argent , & tous au- 
tres métaux e:jic^éror5 & fituie veur 
^iïbuldre^tu métras dans ladk^ qaâti-- 
léd'eauîbriie cf dêfiîis decferee quatre 
onces defel armôuiac 5 & lôrs<:eite eau 
difïbuk rûr&kibulphre. ^ plu£eurs 
autres choiesy&c. % - 

Expérience fur t^lrgênt: 
t^rens vneiiure d^aluri de roche 5 de- 
SMe liure de rcinkre^& fi tuycux mers y- 
quatre onces d'alun de fcayoie > & i e|o 
en fera plus forte & meilleure ^ & le éx- 
ftiiiefelQ Tarc,^ m auras eau forte pour 
fepjarerlbrde rargenr^&pour ia diiti- 
^erjpourchâfqueîiured eau m^ts vne 
©nce d'argent à diffoudre^ 6c les fefles 



27 - 
iront au fond répares hsy & ta auras la- 
dite câu propre pour faire dep^/x de Tor 
aaiiec xar^eri:. .' ^ .. •. ' • * .^ ., 
'peshmles Inecï^tues^ ■ 
Senïuit àzs nulles inccratiues qui"co- 
cernenc 1 numidiré radicde de la rnedc- 




tre^ lay diitùier par TaleiRbic >ar les cè- 
dres tant que tu pourras^ puis-meile ce- 
fte huile auec autant de fel â,riiioniâCNï& 
meilleur çeftaiieceâ:!! de ieiakaly 5 ^ 
pour ie iaulne prens vitriol rnbinè ^ . fici 
de rhpreau .'Ôcy ioindrâs -huile deiaui- 
ne a œufs 5 & ia moitié îr^oi^xsde ïtm> 
des oea,t\5 4!^s-vimrn'oa verdec 5 .dr icm. 
poids d'eau de felarmoniac*,,, 

FIK DV EREMIEU LIVRE.' ' 



2$ 



^^a^^ 




OEUVRE ADMIRA 

^ BLErAPPELLEE LV-^ 

MIER.EDESLYMIERES. " 

[ARCE que la racine cîe la 
fciencede FAlchimie confifte 
en k foiution ^noos nous y ar- 

' reftcronsâfin quenousfachiôs 
dîflbuidre les chofes qui font en la natu« 
reySc après les congeler : mais premier 
il faut parier d^ chofes qui ont le pou- 
iïoirscôme font les atrameatSs Se aluns> 
des efprits minéraux 3 métaux 5 &pier- 
rcsprecieufcs de leur nature^êc en çon- 
bien de façons ils fe peuuent dîffouidre: 
&pour la congelation^nous nous la cô- 
fcrueronsj nous dirpns doncques. - 
I^es *A trament s* 
• LesAtraments font de pluiîeurs fa- 
çons 3 noirsj iaulnes s & verts, vn chacn 
eft chaut &fec 5 ôc fans iceluy largent- 
vifnefepourroit fublimer^prens de Fa- 
tramenttant que tu voudras^ arie mets 
dans vn pot au milieu des charbons ai- 
iume2>& lelaiffe iufques à tant qu il foit 
rouge 3 f rens le & le mets dans vn vaif- 



^9 
fcau de terre auec trois fois autat d'vri- 
ne de petits enfans claire & gardée de 
Jiaict ioarsj & meilleure fera fi eUeeft 
diiHliee^ ou du vinaigre diftilléjOu deaa 
. doulcc claire > & fais comme fera dit cy 
après des alums^ bouche le vaiffcauMe 
gardes bien iufques à lors cp^ii te foit 
ncceiTaire. 

Il y a plufieur s fortes d'aluns > Falum 
qui eft appelle iameni plumcux & efi: 
' fort blanc & propre à fe difîbuldre : il fe 
trouueencorcsvne autrefbrted^alums 
verd citrin > & vn autre en façon de 
fel gemme > mais le meilleur de tous 
eft le iameni 5 prens dlceluy tant que 
voudras, & le piles dans vn mortier de 
bronze >& le mets dans vn vaiflèau 
auec fixfois autat d'vrinc d'enfant clai- 
rei&lemettra^ fur vn fourneau à faire 
euaporer la moitié ou bic les deux tiers 
pour le moins 5 puis faits luydufcu3& 
le paffe par vn Hnge ou le filtres ^ puis le 
mtis dans vn vaiffeau de verre bien 
bouché 5 & le gardes iufques en ayes 
befoin > &ies feffes les faut piËer j Se 

les^mettreTur k marbre^ & gaftiesîeM 
^ ^ui en dcgowtera pour seriimiir» c 



-Pliiiîeers fbntks Seistd^qiïciefei Ar- 
jHoûmc appeiié des Piiilofophcs Aigie 
voianc 5 vn aurre fèl Gemma clair corn- 
■me chriftaljk Sel marin ait commun^vn 
antre vu peu amer 5& le fti Alcali ^ tous 
procedenxdVnemefme racine & natu- 
re ^ & ne différent lînon qu Ms font plus 
ou moins defporez : Tu prendras donc- 
quei da lel comnian ^ le mets dans •.. ,. 
t)or^ kmersaiifourà potier du fbir <.^ 
iBaiin^^puis k mers en pouidre^Me mers' 
dansva vailTeau de verre, & mers par 
deiïusde Je^a àcs artraments comme 
laydiccyacArùSs &cdaeii bon pour k 
rougCiOa pourkbknc comme voudras 
& k ialiïe repoki par huid xoprs ^ & sll ' 
deme'iireaurbnd cuekue chofe indiA 
ïblue y 6c ce qui eit diiïbat vient au cofté 
& nage comme hiiik Ôceltblancj ôcce 
qui demeure au fond ne vaut rien. 

: Prens fel commua & k fais decrepitfer 
.puis y mets par àQK';xs trois fois aiicât de 
vinaigre diâilk ou- de i eau ckire^ pt-ens 
après kmoitk moins que da fcia:,-,..ii 
fiicarinf& autant de chaux -râe^ oC: 
les eafembk5& k mets envn vaiâèar r:e 



'3ï -, 
V:erre3& mets par deflas trois foisantat 

de vinaigre diitiliç ou deau claire ^ 6c li 

Xju vcu^:^ mers y deux p^rts de rBici^puis 

le.iaiûc j>.ar crois iours.j.prens après ce 

qui nage lur ie ici pur ôc net ians rèfles Se 

k mecs dans va matras ^ de me:meprés 

ce qui nage fur Talum ^ & ciiaux ^ as: k 

îiiecseafemble dans ledit matras ^ puis 

leiaiscoExgcler ^ & tu. auras vne pieriiC 

bi anche comme Chriital garde la delà 

.vGumere^enrens le mefee des autres 

iHs comme du conî rûun j & ii lu diiïbus 

& congelé rrois ou quatre fois , tu teras 

vne c^aure rneraeillcufescar les iels ain- 

Ti préparez fondeatcoiriine metail, ^ 

icicnent.yn poids fur cent > voire fur 

trois c&ïits, 

-Prens tâc quetu en voudras &lcn2ets 
dans vil vaiiléaa dcYerre3& mers deffus 
le double de vinaigre diftiilé ou de leau 
clairet pare.ou'de Teau des atramctSj 
oa de rcaaderaium^&iciaifîesrepofcr 
-èiiidtiours.j pui^feparc cequLicradif^ 
fouit :» ^ qui nage par defms.3m.ets le dâs 
vn mueras, & le. fais congeler & Icgar* 
^de del^ pouÛierc iuiques .que tu ^a 
<aycsbefdin. . / 



3^ 
DES ESPRITS MINERAVX. 

Et Premièrement de L'arcenk, 

PRês de r Arceaic Me mets en poul- 
àxc bié fubtile puis mets au double 
deâu d*aium par defius envn vaiîlèau 
de verre & le lâiffe par huiôt iours^ puis 
prens ce qui nage par dcflliSj & le mets 
dans vn matras &:le fais congeler ^ & 
tu auras vnc pierre blanche êc claire 
comme Chriftal garde la delà poulfierc 
&s'ileft decuit aucc huille damandes 
amer es puis aaec eau d'alun il en fera 
mciileur5& s il eft méfié auec le ferment 
ilrecouurera les yeux âcs Alchimiftes. 
Du Sùulfhre. 
Les mefines diiToiutions U congéla- 
tions fe doiuent faire duSoulphre cômc 
de FArcenic auec le vinaigre ^chuiUes 
aciârcenic eft bon pour Fargents & le 
foulphre pc^r TOr ^tule cognoiftras 
auxeffcâs* 

j l>u Mercure. 

PlufîeursfefonttrauaiUez à faire ar- 
refter le Mercure au feu ^ mais les cC* 
prits défirent toufiours d enfuiure leur 
natureapartant il nefepeut faire faci- 
lementa ains auec beaucoup de peine 
&dfeduftrie. 



3} 

. Exferienctm * 

Fren duMercure le autant de fel com^ , 
mun5& le mecs daris vn pot & le broyés 
bien tant que pourras^ puis mets du vi- 
naigre trois fois autant y êcle iaue bien , 
puis fais feichcr & le mets auec autât de 
vitriol, &- les broyés enfemi>ie>^puis lé 
mets àialudeiàfeuient au commence- 
ment après vn peu plus fort^ il montra 

ôe auras le Mercure fublimé blanc. 
*Auîre Expérience^ 

Pren trois onces d^uiledoliun 3^ les 
mets dâs vn pot verny fur le feuiufques 
qu il cômcnce à boullir, puis y mets de- 
myéoncedefoulphre àlofte inconti- 
nent qu il fera fondu en le remu ant, & lé 
lâifle refroidir ^ puis y mets vne once 
d'argêt vif & le remets fur le feu iufques 
quirfoit deffeiché > puis le mets dans 
ialudelà fublimer ^ &puis le tires & le 
mets dans vn vaiflfeau de verre aueç 
deux parts d'eau datraments , & leiaif- 
fer par huict iouis: pren toute l'eau clai- 
re & la mets dans vn materas & le con- 
gelé , & tu le trouueras beauj & clair 
comme vngranat^gardeledclt pouC^ 
ficre fa vertu te fera diifte p ar apres^ 



*> 



p: 



34 , 

Gy^ndfsclret contre tous Sofhijiiques^tamm 
SoleïlqiikU Lnnç : fans tmitet mtre 
chofs que la Nature ^ la propre 
matière de leur ri&ijjame, 
|Rcne2 doncques aux Minières du 
•meilleur Aîrament qui eft du vitriol 
vneîiure:6?aurant defel commEn^ & 
les broyez bien enfepible dans vn mor-. 
îter 3 puis les mettez* dedans vne terri- 
ne fus vn fourneau auec feu de charbôs- 
6i: le root fe fondra comme cire : alorsx 
ayez dedans vnlinge double vne Hure 
ce mercure bien net & le refpédez peu 
a peu fiir ledit fei 6c vitriol fondus , en 
remuant touiîours auec vne verge de 
fer tant que tout le mercure fe perde 
çarmllefel & vitriol , alors laiffez re- 
froidir ^ & puis mettez tour à fubîimer 
par vingt quatre heures donnant petit 
feu do commencement par trois heures 
pmsclorretres bien la bouche du ma- 
rras lequel faut qu il foit bien lutté iuC* 
qui:s ati ventre^ & qu'il foit grand & lar- 
ge me toute la matière n arn'ue qui la 
môîticda ventre ; & à la fin à cul def- 
couuertfaut donner feu de fufionj & 
après quand il fera refroidy fur le mef- 
me feu trouuerez vne belle plaftre blâ- ' 



trhe comme facre candy qui fera \^oftrc 
mercure fublîmé ^ quiîeiadu mciiîear 
da mode: lors il faut ie lèparer des fèces 
& de rechefie remettre fus dunouueaii 
fel & du Bouuçau vitriol fondus comme 
deffus^ & puis fublimer comme auez 
faidj & faut réitérer en tout parfept 
fois auec les nouueaux matériaux^ Se 
feraparacheuè : & ce beau iliblimé s a^ 




prenez ledit iublimé &ie broyez fus vn 
marbrcj &îe mettez en lieu froid ou au 
ferein la nuid &fe diffoudra tout en jsau 
mercuriale la plus fbuueraine queia- 
maisfepuiiletrouuer:, après la mettez 
dans vn materas far cendres chaudes 
par vne heure pour fiire exallerrhumi- 
dite du lerein: puis la gardez comnievn 
grand rhrefor:,&pûarlamettre eaoeu- 
ure 5 Prenez d'icelic ftp: onces & ^c 
once deiîn Soleil: ou bien lî voulez tra- 
* uailler au bian c^jvne once de fine Luné> 
& mettez tout dans va materas auec 
ladite eau^&fe diilbudra au bain marie.^ 
alors mettez congcller fur les cendres 
chaudes au four d'Atanor &: fe conuer- 
çira<:n pierre de lac^uelle terez proiectia 

C ii ' 



16 

reale tenant à tous iugemens& copcUe^ 
& faut faire la fin icy de toute Philofo- 
phiè 3 & brufler au feu tous liures fophi-- ' 
îliques desPhilofophes^ attendu quà 
noftreprefence la preuue en 4 efté faite 
pour vn grâd Prince de Ferrare à Tiuo- 
îi proche de Rome ^ par les mains du 
Seigneur Abbé d'Euoli , & du Sieur 
Peilegrin Luquois: Soit donc le tout 
fait à rhonneur& gloire ûe Dieu. • 

^ Lahore requïes. 



le veux mettre icy la fin de ceîiure^ 
hien qdily a plus de deux fois autant 
de très belles âoBrines & expériences: 
mais ie fais confemer je tout à mon tref 
jîlufire Seigneur & tJMaiftre^ &foux 
t^es Amis. 

PE ÇASTAÇNE, 



PRIVILEGE PV ROT. 

LO VYS Par la grâce de DicB Roy i^ France ,Scdç 
Naaarrc . A nos amez & icaui Confciiicrs les 
gens tenans nos cours de ParlemeiRS , Preuoft de Paris , 
BailUf de Roacn,& leurs iieutcnaGS,& à tpas nos auires 
lafticicrs & Officiers qu'ilappanjeadraj Salue : Noftrç 
bicB aymé ., Charles Scueftrc marcfiant libraire deiDeu- 
rant en noftrc ville de Paris , Nous a liuinblcmeîiçfai<$ 
remôilrer que depuis peu il luy a cQ:é miscntre les mains 
Xcs Oeuuresfaidcs par noftre amé & feai Conreiller 5c 
Aulmoûiicr ordioairc , Frerç Gabriel de Caftagae do- 
âeax enfainde théologie Euefqucefleu, & cy dcuanç 
Abbé gênerai de faioaRufs HeVaieuce &Cama Tiers 
de Sau jltfqucUes il dcfiretoit faire Imprimer & merrre 
çnlumiçrc^'maisil craint qu'après les auoirexpoiécs, 
autres Imprimeurs & Libraires neicsvoufîlTent iembla- 
"felemeat iœprimer^par ce moyen tmltre'r leditSeueitre 
de Ces fraiz & mifçs , rendre fa peine inutile , & lu y faire 
îeceuoir pertes & domiïïagcs,pourà quoy obuicr & à lia 
qail fc re Sente du friiid de fon labeur , il nous a tref- 
KumUcmeni: feppiié»& requis iuy pcrmcc tre faire i en pri- 
meriefdites œuurcs en tds Carraâeres que bon luv fem - 
blera , & interdire à cousautrcs Imprimeurs & Libraires 
de Timprimer, vendre nydiftcibu^r en aucune manière 
que ce fûit,& à ces fins luy odroycr nos lettres necciTai- 
les. Â CES Cavses, & ncvoulans permettre qae le 
fuppUantfoitfruftrç de fcs fraiz, pcyacs & labeurs, vous 
mandon s «8c eaioignons par ces prefeates,que vous ayez 
3 permettre comme nous permettons audid Seucftre 
imprimer ou faire imprimer ledit Hure vendre, & diftri- 
baericcluyca telles torm«s & carraâcrcs que bon luy 
femblcra, faiuat très- expreffcs inhibitions & de&:afcs 
à tous autres Imprimeurs Libraires & autres pcrfonaes 
èc quelque cftat &, condition qu'ils Coicnt de i'impri- 
^çr j ou &irc imprimer, vcadrc Se diftiibucr , conçrcfai- 



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« ou altérer fans le confenreineiit iniià Scueflrc.oa 
ayans caufe, & pouaoir de luy durant ic terme de trois 
;iGS après qucicf dites osaurcs feront pacacheuccs d'im- 
prim£r, fur peine de coûfilcacion & deanqcensiiures, 
d'amende, & de tous defpcas dommages àc miercflsj. 
VoalottS en outre qa'ca mettant par bricf le contenu da 
prefcnc Priuilege aa commcacemenE ou fîn*dcidicîc& 
œuutcs^auM ioir ceou pourfignifie & venu à la cognoif- 
fancede tous, Sans fouiïrir,ac permettre ertrc faict, mis 
Oïl donné aucun eœpeichcincnt au contraire. Car nL 
ïST NOiT&E PLAisi&,noQobftât<5uelc©nqucs lettres^ 
Donne A Paris le X X I ï U. lourde i>cp£embre> 
4' A a de çracc , M.i ûx cens dix , & de noftrc Règne Iç 
Premier. Aiaiîfigaé, 

LOVÏS. 

PAR LE ROY. LA RQYNE 

Régente fa Mère, prefenrc. . 

DE LOMENIE,